Ce dimanche 17 août 2025, Enrico Macias est l’invité du podcast Legend animé par Guillaume Pley. Interrogé sur le sujet délicat qu'est l’infidélité, l’artiste de 86 ans a livré une réflexion nuancée, teintée d’humour et de sincérité. "Oui, c’est très dur d’être fidèle. Ça dépend ce que vous appelez fidélité, quel est le sens que vous donnez à la fidélité", a-t-il d'abord expliqué.
L'interprète de Les filles de mon pays a tenu à préciser sa pensée : "Si ce n’est qu’une enveloppe, ce n’est pas ça la fidélité. La fidélité, c’est spirituel et quand il y a des escapades ou des aventures passagères, ce n’est pas ça l’infidélité obligé."
Enrico Macias, déjà connu pour ses prises de parole sans filtre, a poursuivi en lançant au journaliste : "Comme vous l’avez dit vous-même, je ne suis ni prêtre, ni curé, ni rabin ni rien du tout… Même les rabins ils ont le droit !". Un discours qui résonne avec ses déclarations passées. En 2020, dans une interview à France Dimanche, ce dernier reconnaissait déjà : "D’un point de vue charnel, je n’ai pas été fidèle, mais d’un point de vue moral si."
Marié pendant quarante-cinq ans à Suzy Leyris, fille de son mentor Cheikh Raymond, Enrico Macias a souvent expliqué combien son métier l’avait amené à voyager, et parfois à s’égarer. "Je voyageais beaucoup. Je ne suis ni prêtre ni curé !", confiait-il il y a quelques années toujours dans les pages de France Dimanche.
Pourtant, le chanteur se défend d’avoir trahi son épouse sur le plan affectif. Il distingue clairement la fidélité physique de la fidélité morale : "Comme je vous ai dit tout à l’heure, les absences et le retour consolident les couples et l’amour", assure-t-il dans Legend. Ces propos rappellent malgré tout le profond attachement qu’il portait à Suzy, disparue en décembre 2008 après une longue maladie cardiaque. Ensemble, le couple a eu deux enfants, Jocya et Jean-Claude.
Originaire de Constantine, Enrico Macias a bâti une carrière exceptionnelle, marquée par des titres intemporels comme Adieu mon pays ou Les enfants de tous pays. Réfugié en France en 1961 après l’assassinat de son beau-père Cheikh Raymond, il devient en quelques années l’un des symboles des pieds-noirs et s’impose sur les scènes du monde entier. Nommé "Chanteur de la paix" par l’ONU en 1980, il n’a jamais cessé de défendre la tolérance et le dialogue entre les cultures.
Aujourd’hui encore, à plus de 80 ans, l'artiste ne cache rien de ses failles, assumant avec une rare transparence ses écarts passés. S’il reconnaît que la fidélité "absolue" reste une épreuve, celui qui a vu son dernier concert virer au drame revendique avant tout sa loyauté morale et spirituelle envers son épouse disparue.

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