Jack Lang poussé à terre lors d'un rassemblement et hospitalisé pour des dermabrasions, une enquête ouverte.

Ancien visage emblématique du milieu politique français, Jack Lang occupe aujourd'hui les fonctions de président de l'Institut du monde arabe depuis 2013. Samedi 8 février 2025, il se rendait du côté de l'Opéra Garnier à Paris. Arrivé sur place aux alentours de 19h30, l'ancien ministre de la Culture a été pris à partie dès sa sortie du métro. En fait, un rassemblement pour l'abolition de la pédocriminalité était organisé au même moment dans les rues de la capitale française. Plusieurs personnes ont ainsi reconnu Jack Lang avant que l'une d'entre elle ne le fasse tomber en le bousculant. "Elles m'ont entouré, certaines criaient 'pédophile', 'violeur d'enfants'. Puis, un homme m'a poussé à terre", a-t-il ainsi relaté au micro de l'AFP.

Par la suite, le président de l'Institut du monde arabe, aujourd'hui âgé de 85 ans, a été brièvement hospitalisé pour des dermabrasions, avant de pouvoir rentrer chez lui au cours de la soirée. D'après le parquet de Paris, une enquête a été ouverte pour "violences volontaires en réunion sur personne chargée de mission de service public suivies d'incapacité inférieure à huit jours" après que Jack Lang a porté plainte au commissariat central. "Il y a sur les réseaux sociaux une recrudescence des calomnies à mon encontre", a notamment déploré celui qui a également occupé le poste de ministre de l'éducation nationale durant sa carrière politique. Si l'ancien membre du gouvernement a été ainsi pris à partie, c'est à cause d'une pétition remontant à 1977.

Cette année-là, l'écrivain Gabriel Matzneff, qui est notamment accusé de viols sur mineure par plusieurs femmes, avait rédigé une pétition défendant les relations sexuelles entre adultes et enfants, qui avait été publiée dans Le Monde mais aussi dans Libération. Plusieurs personnalités avait alors signé ce texte comme la romancière et philosophe Simone de Beauvoir, le poète Louis Aragon, le sémiologue et critique littéraire Roland Barthes, mais aussi Jack Lang. Ce dernier avait finalement reconnu en 2021 sur l'antenne d'Europe 1 que ce choix "était une connerie". "J'ai obtenu trois condamnations judiciaires pour diffamation sur ces calomnies et je continuerai à poursuivre avec détermination tous les calomniateurs", a ainsi affirmé Jack Lang à l'AFP.