Interviewé par Jordan De Luxe, Philippe Candeloro est revenu sur son éviction de France Télévisions en 2024, qui a mis fin à près de vingt années de collaboration. Alors que son complice de longue date, Nelson Monfort, avec lequel il formait un duo emblématique pour commenter le patinage artistique, prenait sa retraite à 71 ans, l’ancien champion a lui aussi été remercié.
On a négocié, mais vraiment des clopinettes
Il confie : "France télé ça s'est arrêté un petit peu rapidement, je trouve que par exemple sur ma fin de contrat déjà ils ont anticipé la rupture, on a dû négocier un petit peu le manquement de contrat actuel. Parce qu'on a négocié, mais vraiment des clopinettes, c'était le but. C'est pas que ça s'est mal fini, c'est que bon on a eu l'impression que, bon Nelson c'était sa retraite donc on l'a mis dehors mais ça aurait pu être plus constructif dans le sens comment on fait pour garder Philippe, Nelson et Annick au moins jusqu'à Milan (ndlr : les JO ont lieu en 2026 à Milan)".
Il poursuit : "Sachant en plus qu'il y a les Jeux Olympiques en 2030, ils auraient très bien pu trouver une solution, alors on comprend l'aspect juridique et social par rapport à un gars qui ne peut plus être payé par le service public après 70 ans, ce qui était le cas de Nelson. Moi j'aurais pu continuer et de deux, on aurait pu trouver des solutions pour produire une émission".
Je suis un dommage collatéral
Lorsque Jordan l’interroge : "Ils vous ont sorti aussi par la même occasion ?". Candeloro acquiesce : "Oui moi je suis un dommage collatéral". L’animateur évoque alors les prises de position parfois mal perçues de l’ancien patineur, qui auraient pu déplaire à France Télévisions. Celui-ci rétorque : "Je pense qu'on est arrivé dans une époque de toute façon depuis 3-4 ans, on s'autocensure".
Évoquant enfin ses successeures Nathalie Péchalat, Marie-Christelle Maury et Annick Dumont, il conclut avec amertume :"Aujourd'hui, ils nous ont remplacé par trois femmes qui commentent le patinage et qui apparemment ne font pas l'unanimité. Ça c'est quand même dommage et préjudiciable pour mon sport, parce que quand tu perds 700 000 téléspectateurs entre ce qu'on faisait nous et ce qui est fait aujourd'hui, il faut peut-être se poser des questions...".
Malgré tout, pour Philippe Candeloro, le patinage continue de briller, mais désormais depuis les coulisses, loin des caméras et des projecteurs, tournant une page emblématique de l’histoire de France Télévisions.
player2
player2
player2