Le dimanche 3 août 2025, Pauline Ferrand-Prévot a réalisé un véritable exploit. Après avoir remporté une médaille d'or en VTT durant les Jeux Olympiques de Paris 2024 l'an dernier, la coureuse française était en tête du classement général du Tour de France féminin, avant d'entamer l'ultime étape de l'épreuve ce jour-là. La championne tricolore n'a pas tremblé avec le maillot jaune sur ses épaules, étant donné qu'elle a surpassé l'ensemble de ses concurrentes en remportant cette dernière étape. Une victoire qui lui a ainsi assuré son sacre sur le Tour de France féminin 2025. Pauline Ferrand-Prévot est ensuite allée célébrer son exploit avec son compagnon, le coureur professionnel néerlandais Dylan Van Baarle, principalement connu pour avoir remporté l'édition 2022 de la mythique course Paris-Roubaix.
Dans une interview accordée à Rouleur Magazine, Pauline Ferrand-Prévot s'est notamment confiée sur sa perte de poids en amont du Tour de France féminin cette année. "Pour cette course, je savais que je devais grimper le col de la Madeleine (18,6 km à 8,1 %) pendant une heure et demie. Vous devez vous adapter. Je sais que je ne garderai pas ce poids pour toujours. C’était juste pour le Tour de France, c’est aussi mon travail d’être le mieux possible, c’est un sport d’endurance", a-t-elle premièrement déclaré. "Je sais que ce n’est pas 100 % sain. Mais nous avions un bon plan avec le nutritionniste de l’équipe et tout est sous contrôle. Je n’ai pas fait d’excès, et j’avais encore de l’énergie après neuf jours de course. C’est un sujet épineux car vous devez trouver une limite, mais je sais que je ne peux pas rester comme ça pour toujours. C’est le choix que j’ai fait", a ensuite ajouté la grande gagnante du Tour de France féminin 2025.
© Abaca Press, Icon Sport/ABACA
Quelques jours plus tôt, la cycliste professionnelle française Cédrine Kerbaol avait accordé un entretien au journal L'Humanité. Celle qui est titulaire d'un BTS en diététique avait alors alerté sur la maigreur de certaines coureuses au sein du peloton du Tour de France. "Ce qui se passe là n'est pas terrible. Il y a beaucoup de personnes qui ont gagné de grandes courses avec un poids très léger et, indirectement, les jeunes filles qui essaient de performer vont les prendre pour exemple. On est dans une période de plus grande visibilité où tout le monde veut progresser plus vite, plus fort, avoir plus de watts, être plus légère...", avait-elle ainsi souligné.
Une mise en garde que la jeune bretonne de 24 ans a réitéré sur l'antenne de France 2 quelques heures plus tard. "Le but, c'est de réaliser de la prévention et d'alerter, et de dire aux femmes que ne pas avoir ses règles, ce n'est pas normal, et qu'au-delà de la fertilité, il y a aussi un impact sur les os et un risque de blessure extrême. Avant d'être des athlètes, on est aussi des femmes et notre santé compte pour maintenant, mais elle compte pour le futur aussi. Et ce qu'il se passe en ce moment, c'est pas terrible", avait-elle notamment précisé.
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