Après avoir retransmis en direct comme chaque année l'intégralité des étapes du Tour de France masculin sur ses antennes durant trois longues semaines, France Télévisions diffuse désormais les différentes étapes de la version féminine de la Grande Boucle. Parmi les différentes coureuses cyclistes françaises qui se sont élancées sur le parcours cette année, on peut notamment citer Cédrine Kerbaol, qui avait terminé à la 6e place du Tour de France Femmes en 2024, tout en remportant la 6e étape de l'épreuve cette même année. Titulaire d'un BTS en diététique, la jeune bretonne de 24 ans a tenu faire passer un message concernant l'état de santé des coureuses le mercredi 30 juillet 2025 dans les colonnes de L'Humanité.
"Ce qui se passe là n'est pas terrible Il y a beaucoup de personnes qui ont gagné de grandes courses avec un poids très léger et, indirectement, les jeunes filles qui essaient de performer vont les prendre pour exemple. On est dans une période de plus grande visibilité où tout le monde veut progresser plus vite, plus fort, avoir plus de watts, être plus légère...", a-t-elle ainsi prévenu. De passage sur le plateau de France Télévisions le même jour, Cédrine Kerbaol a de nouveau alerté le monde du cyclisme professionnel féminin sur les risques de la maigreur extrême chez les athlètes. "Le but, c'est de réaliser de la prévention et d'alerter, et de dire aux femmes que ne pas avoir ses règles, ce n'est pas normal, et qu'au-delà de la fertilité, il y a aussi un impact sur les os et un risque de blessure extrême", a-t-elle notamment déclaré.
"Avant d'être des athlètes, on est aussi des femmes et notre santé compte pour maintenant, mais elle compte pour le futur aussi. Et ce qu'il se passe en ce moment, c'est pas terrible", a ensuite ajouté Cédrine Kerbaol. Interrogé par la chaîne publique France 3 Bretagne, le responsable médical d'une équipe engagée sur le Tour de France Femmes s'est lui aussi alarmé face à ce problème au sein du peloton. "Plus on baisse le poids, plus on augmente le rapport poids puissance mais ce n'est pas sans conséquences, les dégâts provoqués par le déficit énergétique sont parfois très lourds", a-t-il ainsi affirmé. "Que ce soit une coureuse qui lance l'alerte, cela a bien plus d'impact que si cela venait d'un médecin. Une masse grasse trop faible entraîne ce que l'on appelle la triade de la sportive, c'est-à-dire le déficit d'apport énergétique qui conduit à l'absence de règles et ensuite à de l'ostéoporose", a par ailleurs indiqué le médecin de l'équipe Cofidis, Mathieu Muller, au micro de l'AFP.
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