Lundi 25 août, l’actualité politique s’est invitée sur les ondes d’Europe 1 ! François Bayrou, Premier ministre, devait s’adresser aux Français dans l’après-midi pour défendre une mesure qui divise : la suppression de deux jours fériés, le lundi de Pâques et le 8 mai. Objectif affiché : contribuer aux 44 milliards d’euros d’économies prévus dans le budget 2026, dont 4,2 milliards issus de cette réforme. Une proposition déjà esquissée mi-juillet et qu’il souhaite soumettre au débat parlementaire le 8 septembre, en engageant sa responsabilité sur un vote de confiance.
Mais dès le matin, la polémique a animé l’émission Pascal Praud et vous. Caroline Ithurbide, chroniqueuse mariée depuis 2022 à Polo Anid, a réagi sans détour. "Que retient-on de Bayrou après neuf mois d'exercice ? À part des effets d'annonce et des petites stratégies qui visent, moi je trouve, à nous déstabiliser et à nous insécuriser parce que moi je me sens hyper concernée par l'histoire des jours fériés."
"Pourquoi ?", lui a alors demandé Pascal Praud. La journaliste a alors insisté : "Parce que je ne travaille pas les jours fériés et je ne travaillerai pas les jours fériés même si vous me suppliez, parce que pour moi le jour férié c'est pas juste un truc de principe. Je trouve que finalement, avoir des jours fériés, ça va aussi créer une forme de productivité. En fait, on attend, alors c'est peut-être un peu petit, ce pont de quatre jours, on attend ce long week-end et finalement en l'attendant on se dit : 'Finalement, je vais être plus en forme'".
Son collègue Gaultier Le Bret a tenté de tempérer l’échange : "On rentre de vacances." Mais Caroline Ithurbide a poursuivi sur le même ton : "Je sais bien, mais on est fin août et il va déjà nous plomber l'ambiance alors qu'on avait emmagasiner de l'énergie, une forme de truc un peu positif..."
Un sondage publié la veille allait dans son sens : 84 % des Français se disent opposés à la suppression de deux jours fériés. En quelques phrases, la chroniqueuse a donc exprimé tout haut ce que pense une large majorité : toucher aux jours fériés, c’est entamer bien plus qu’un calendrier, c’est fragiliser des repères collectifs et une bouffée d’oxygène jugée indispensable.
player2
player2