






Grande dame, Anny Duperey est une actrice, photographe et romancière française. Ancienne star d’Une famille formidable, la comédienne est aujourd’hui au cœur de l’actualité littéraire avec la sortie de son nouveau livre, Respire, c’est de l’iode. À 77 ans, elle livre dans cet ouvrage un mélange d’anecdotes intimes et de réflexions artistiques retraçant sa vie, son enfance, sa célébrité, en passant par ses relations amoureuses. C’est notamment dans cet ouvrage qu’elle se confie avec tendresse et malice sur un épisode particulier de sa vie, entre liberté assumée et lassitude d’un certain mode de vie.
C’est auprès de nos confrères de La tribune du Dimanche que l’ex-compagne de Bernard Giraudeau s’est confiée sur une autre relation qui l’a aidé à l’époque à passer un cap émotionnel. Dès le début de l’interview, Anny Duperey plante le décor : une enfance marquée par un traumatisme terrible, celui d’avoir découvert ses parents morts, asphyxiés au monoxyde de carbone. Élevée ensuite par sa tante et sa grand-mère, deux figures féminines indépendantes, elle grandit dans une atmosphère de grande liberté. Ce cadre inhabituel lui donne très tôt une autonomie farouche et une envie de vivre intensément. "À 14 ans, je partais seule en Espagne pendant un mois et demi", confie-t-elle.
Une adolescence faite de découvertes et d’aventures, sans contraintes morales ni tabous, qui la conduira à vivre pleinement les années 1970, entre passion, fête et insouciance. Au cœur de cette décennie de liberté, une rencontre va pourtant bouleverser ses habitudes : celle avec Francis Perrin. Après avoir enchaîné les aventures, elle avoue : "J’en ai eu marre de sauter d’un lit à l’autre au moment où j’ai ressenti ma première affection pour un homme". Et cet homme n’est nul autre que celui avec lequel elle a partagé récemment la scène pour la pièce de théâtre Le Duplex, Francis Perrin.
S’ils se sont rapidement rendu compte qu’ils n’étaient pas faits pour une histoire longue, l’actrice parle de lui comme d’un "maillon important dans [son] équilibre". Cette première réelle tendresse change la donne : elle se recentre, se calme, apprend à se poser. "Je suis passé du Bottin à trois hommes dans ma vie avec une fidélité absolue", affirme-t-elle en riant.
Avec beaucoup d’autodérision, Anny Duperey avait déjà évoqué la nature de sa relation avec Francis Perrin et son côté séducteur à l’époque, mais sans amertume. "Son besoin de séduire faisait que je n’étais pas la seule", avait-elle raconté avec le sourire prouvant qu’elle n’a gardé que les bons souvenirs. Ce qui frappe dans son récit, c’est la sérénité avec laquelle elle regarde en arrière. De son côté, Francis Perrin garde lui aussi un souvenir ému de leur relation. Interviewé récemment par Nathalie Lévy, il racontait avec humour leur histoire vieille de "cinquante ans".