





C'est dix-huit mois de prison avec sursis qui ont été requis ce jeudi 27 mars contre Gérard Depardieu, dans ce procès où l'acteur est jugé pour des agressions sexuelles que le parquet a présentées comme "intentionnelles" avant que la défense ne plaide la relaxe en fustigeant une "organisation" pour faire tomber ce dernier. Alors que le procès Gérard Depardieu s'est ouvert le lundi 24 mars au tribunal correctionnel de Paris, après avoir été repoussé de quelques mois en raison de l’état de santé de l’acteur, après quatre jours d'audience, le président a annoncé que le verdict était mis en délibéré au 13 mai 2025. Une annonce qui a frappé de plein fouet la compagne de Gérard Depardieu, qui s'est effondrée en larmes, avant d'être réconfortée par Karine Silla, selon nos confrères de Voici.
Dans son réquisitoire, le procureur a rappelé que les victimes étaient "des femmes en situation d'infériorité sociale et en décalage par rapport à la célébrité de l'agresseur sur le tournage" du film Les Volets verts en 2021. Ce dernier, âgé de 76 ans, "jouit d'une notoriété, d'une aura et d'un statut monumental dans le cinéma français", a fait valoir le magistrat, qui a demandé au tribunal correctionnel de Paris de condamner Gérard Depardieu à une peine de 18 mois de prison assortie d'un sursis probatoire de trois ans. Le procureur a aussi demandé une obligation de soins psychologiques, une inéligibilité de deux ans et l'inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles. L'avocat de l'acteur, Me Jérémie Assous, a lui plaidé la relaxe pour son client, victime de "harcèlement". "Je veux que dans ce dossier le cauchemar, l'enfer dans lequel Gérard Depardieu a été jeté se termine", a-t-il demandé.
Sa très longue plaidoirie a été marquée par des passages survoltés à l'encontre des plaignantes. "Votre trauma, combien même l'agression aurait bien eu lieu, il est relatif ! C'est pas Guy Georges !", a-t-il crié faisant référence au tueur en série. Il a qualifié Amélie et Sarah (prénom modifié), les plaignantes, d'affabulatrices au service d'une "organisation" de "féministes enragées", "d'agitées du bocal" qui bénéficie de "la publicité de Mediapart avec la complicité du parquet". Si Gérard Depardieu a déclaré être "fatigué", devant la caméra de l'AFP quelques minutes plus tôt, il n'a pas réagi à la plaidoirie de son Conseil. Lors de ce procès tendu, la star de Germinal a reçu le soutien de Fanny Ardant, de son ancienne compagne Karine Silla et de leur fille Roxane Depardieu.


Mais aussi de sa compagne en date, Magda Vavrusova. Toujours selon nos confrères, il a été difficile à celle-ci de cacher son exaspération suite aux récits des victimes et lors des plaidoiries. Après quatre jours d'audience, le Parquet a requis 18 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende contre le comédien.