






C’est l’un des procès les plus médiatiques de l’année qui s’est ouvert ce lundi au tribunal correctionnel de Paris. Il implique l’un des acteurs les plus populaires du cinéma français, accusé par deux femmes de 54 ans et 34 ans, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film Les Volets Verts, d'agressions sexuelles. Après les rumeurs sur sa forme physique, Gérard Depardieu est arrivé hier à son procès sur ses deux jambes, mais s’appuyant sur l'épaule de son avocat, Me Jérémie Assous, pour avancer. Une première journée forte en émotions, notamment pour l’actrice belge Anouk Grinberg, présente pour afficher son soutien aux plaignantes.
La comédienne a été évacuée de la salle durant le procès de Gérard Depardieu en raison de son comportement, mais à l’entendre, elle n’a pas fait grand chose. “Je n’ai pas crié, j’ai juste dit : ‘Ahhhh’ J’en pouvais plus, ça fait 6 heures qu’on supporte ça”, a-t-elle déclaré auprès de TF1 Info, avant d'ajouter : “La vérité est connue de tout le monde, il faut juste que la justice se mette au niveau de ce qu’on sait tous. C’est un agresseur, ça fait 50 ans qu’il fait ça en toute impunité. La société le permet, le milieu du cinéma le permet, c’est insupportable.” Et après une première journée où il a laissé son avocat prendre la parole, l’acteur de 76 ans était entendu pour la première fois ce mardi 25 mars. Pour l'occasion, sa compagne Magda Vavrusova était présente au tribunal (les photos sont à retrouver dans le diaporama). La femme de 48 ans, responsable de production dans le secteur cinématographique, est en couple depuis 2017 avec le Français.
Face au président du tribunal correctionnel de Paris, Gérard Depardieu a répondu aux questions qui lui ont été posées, notamment concernant le témoignage de l’une des plaignantes. Il s’agit d’Amélie, la décoratrice qui accuse l’acteur de l’avoir attrapé par la taille avant de descendre jusqu’à ses hanches puis de toucher son pubis et ses seins. “Non, il n'y a pas de contact physique, je lui parle”, assure dans un premier temps celui dont la compagne était présente à ses côtés à son procès, ainsi qu’une de ses filles, avant de modifier son propos. "J'ai attrapé les hanches pour ne pas tomber", précise-t-il. D’après nos confrères, le président aurait fait remarquer à Gérard Depardieu “qu'il y a une évolution par rapport à la garde à vue. Il avait dit en garde à vue qu'il n'y avait eu aucun contact”. "C'est vendredi, il fait chaud, il fait moite (...) je pèse 150 kg, je suis de mauvaise humeur. Une femme me regarde étrangement, elle est un peu belle mais fermée, son téléphone en main", se souvient-il en évoquant Amélie, cette fois-ci. Des souvenirs du tournage du film Les Volets verts de Jean Becker en 2021 et notamment la journée du 10 septembre, où selon Amélie, décoratrice assemblière, l'acteur l'aurait agressée. À 54 ans, celle-ci, présente ce jour, l'écoute.
Gérard Depardieu assure le président de sa bonne foi dans cette affaire. “Je ne vois pas pourquoi je m'amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro”, explique-t-il à la barre du tribunal correctionnel de Paris, avant d’insister : “Oui, je conteste les faits !”. Par la suite, le comédien, qui vit incognito entre le 6e arrondissement à Paris, son restaurant préféré et son château néo-gothique depuis plusieurs mois, fait une comparaison pour le moins osée avec une autre affaire très médiatisée par le passé. “Je vais pas mettre la main aux fesses, ni sur un plateau ni ailleurs. Je ne suis pas Émile Louis”, affirme Gérard Depardieu au deuxième jour de son procès. À la barre Gérard Depardieu, jugé à Paris pour agressions sexuelles, a contesté les faits à de multiples reprises : "Il y a des vices que je ne connais pas", a poursuivi l'acteur de 76 ans. Interrogé sur les propos grossiers qu'il aurait tenus à l'encontre de la décoratrice, Gérard Depardieu s'emporte: "C'est quoi graveleux ? C'est dire chatte ? Chatte, mais ça m'arrive tout le temps de le dire, même à moi-même, je trouve ça drôle!" Avant de retrouver sa place, ce dernier n'a pas manqué d'égratigner le mouvement #Metoo, pour lui responsable de ce procès. Un mouvement sur le point de devenir selon lui "une terreur". Des propos tenus devant les plaignantes mais aussi sous les yeux de sa compagne, toujours présente pour le soutenir.
Gérard Depardieu reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au règlement définitif de cette affaire.