Petite lueur d'espoir pour Michael Schumacher. Victime d'un grave accident de ski, le septuple champion du monde est plongé dans un coma artificiel depuis dimanche, date où sa tête a heurté une pierre, provoquant, malgré son casque, un traumatisme crânien. Lors d'un point presse donné ce mardi 31 décembre, les médecins ont indiqué avoir pratiqué une seconde opération sur l'ancien pilote, évoquant "des signes d'amélioration" tout en précisant que la situation était toujours "critique".
Une fois de plus, le point presse du CHU de Grenoble La Tronche avait fait salle comble ce matin à 11h. Face aux journalistes, le professeur Payen et Jacqueline Hubert, la directrice générale du CHU. "Tard dans la soirée, un nouveau scanner a été effectué et une légère amélioration a été détectée. Une nouvelle intervention a eu lieu. Un nouveau scanner a été effectué ce matin et montre une nouvelle amélioration", a indiqué Jacqueline Hubert. "Avec les neurochirurgiens, il nous est apparu possible de proposer une intervention chirurgicale, non prévue au départ. Cela a permis de traiter de meilleure manière la pression intracrânienne. Quelques signes nous laissent à penser que la situation est mieux contrôlée qu'hier", précise le professeur Payen.
Suite à un traitement, les médecins ont noté "une légère amélioration" permettant de pratiquer "un scanner sans prendre de risque", scanner qui "a montré des signes inattendus". Une discussion avec la famille a suivi et une opération de deux heures a été pratiqué sur Michael Schumacher. "La situation s'est améliorée mais elle reste fragile. On peut encore parler de situation critique. Si ça se trouve, demain, on pourrait de nouveau avoir un discours alarmiste", nuance le professeur Payen.
D'autres lésions et hématomes, environ 6 ou 7 selon le spécialiste, restent encore à traiter et sont pour le moment inaccessibles. Michael Schumacher reste pour le moment plongé en coma artificiel et en hypothermie thérapeutique. "On ne peut pas dire qu'il soit tiré d'affaire. Cette intervention chirurgicale nous permet de gagner du temps", ajoute le professeur, qui indique que le champion allemand ne sera pas transféré dans l'immédiat.
"Je veux rassurer l'ensemble des patients anonymes : ils sont traités avec le même engagement que pour Michael Schumacher. Notre métier n'est pas uniquement dédié à une ou deux personnes, aussi renommées soient-elles", a tenu à ajouter le professeur Payen, chef du service réanimation. "Au nom de la famille, je remercie toute l'équipe médicale. Quand on soigne des personnalités, la meilleure façon de bien les soigner est de faire comme pour tout le monde. La seule différence, c'est la présence médiatique. Il ne faut pas que ça change notre routine. Il faut laisser travailler le corps médical", a pour sa part déclaré le professeur Saillant, ami de la famille et président de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) qu'il a fondé avec Michael Schumacher.
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