Michèle Bernier pas tendre avec la jeune génération de comédiens : ce constat qu'elle fait et qui l'affole

Ce soir, Michèle Bernier et Francis Perrin sont à l'affiche de la pièce Lily et Lily. "Je l’ai jouée avec Francis Perrin au Théâtre de Paris pendant quatre mois.  C’est une pièce créée par Jacqueline Maillan par Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy. J’incarne des jumelles très différentes. L’une est une star de Hollywood hyper snob, et l’autre est une sorte de mormone qui arrive du Midwest. J’y retrouve Francis, qui m’avait donné mon premier vrai rôle au cinéma dans Tête à claques, en 1982. C’est un bonheur, d’autant qu’on part en tournée l’année prochaine pour la jouer dans toute la France", rapporte Michèle Bernier dans un récent entretien de Télé 7 jours. 

Télévision, cinéma, théâtre et même les comédies musicales, la comédienne aime de nombreuses formes d'art et ce depuis le plus jeune âge. "Je suis une enfant de la télé. Mes parents travaillaient beaucoup et ce n’était pas encore la mode des baby-sitters. Je me gardais en regardant la télé. J’ai un souvenir : je découvre une captation d’Un fil à la patte, avec Robert Hirsch. J’ai 10 ou 11 ans, et j’éclate de rire toute seule devant la télévision. Cette image, elle m’est restée. À partir de là, j’ai eu envie de faire rire, d’apprendre à faire rire. Il y avait là quelque chose qui devenait possible, tout en restant un peu mystérieux. J’ai pris des cours d’art dramatique et j’ai beaucoup observé. Nous, les comédiens, sommes des éponges", a-t-elle expliqué au magazine. 

Et elle regrette de constater qu'il existe un manque de culture chez certains plus jeunes comédiens. Sans mâcher ses mots, elle explique : "Mon père me disait : 'Travaille. Ne fais que ça. Apprends. Et, surtout, cultive-toi.' Robert Redford vient de disparaître. Moi, j’ai en tête ses films, comme Les Hommes du Président ou Nos plus belles années... Il y a une culture à se faire, surtout quand on est comédien. Il m’arrive de parler avec de jeunes acteurs ou actrices et de m’apercevoir, un peu affolée, qu’ils n’ont pas la “réf”, comme on dit chez eux. Il faut se cultiver. On a besoin de savoir qui étaient nos 'pères' et nos 'mères' quand on est comédien, qui étaient et ce qu’ont fait ceux qui nous ont précédés." Le message est passé !