Depuis leur rencontre en 2012 dans la saison 7 de L’amour est dans le pré, Pierre et Frédérique incarnent l’un des couples les plus emblématiques du programme. Parents du petit Gabriel, ils partagent depuis des années leur quotidien d’agriculteurs dans le Gers. Mais derrière l’image du bonheur rural, le couple traverse depuis plusieurs mois une grave crise économique qui les oblige à revoir leurs projets. En juin 2025, Pierre tirait déjà la sonnette d’alarme : "Vous êtes très nombreux à nous demander comment ça se passe, cette année, pour l'économie de l'exploitation, explique l'agriculteur. On vous a déjà dit que c'était compliqué... Mais ce qui est compliqué, c'est d'assurer une qualité des vignes, avec des moyens à zéro, puisque grosso modo, on n'a pas touché de récoltes de 2024, à part la vente de nos bouteilles". Le producteur d’Armagnac résumait la situation en des termes clairs… "C'est compliqué de vivre avec une récolte 2024 dont nous n'avons touché aucun fruit", avait-il regretté. Cette année-là, les rendements ont été en dessous des prévisions et toute la récolte a dû être livrée à la coopérative, privant la famille d’un surplus vital. Résultat des courses ? Des caisses vides et des "nuits cauchemardesques", selon Pierre, qui avouait avoir tout géré "avec des bouts de ficelle". Ces difficultés ont eu des conséquences directes sur leur santé.
Pierre a confié ses angoisses, tandis que Frédérique, elle, a reconnu avoir sombré dans le surmenage. "Ça ne m'étonne pas, ça fait deux ans qu'on a un rythme où on voit pas le temps passer", avait-elle souligné. Actuellement en vacances à Mimizan, elle a pris la parole sur Instagram, diamnche 24 août, pour expliquer qu’il devenait difficile pour eux de continuer à travailler ensemble sur l’exploitation… "Nous c'est ce qu'on a cru au départ et ce qui marchait. Et finalement, sur l'exploitation elle-même, avoir des salariés, être deux, ça met beaucoup de pression parce que quand l'exploitation va mal, vous n'avez pas un salaire extérieur qui rentre. C'est pour ça que moi, je suis plus aujourd'hui à pouvoir développer mes compétences", a-t-elle détaillé. Face à l’impasse, Frédérique a choisi de se tourner vers d’autres activités, notamment dans le "marketing réseau". Elle a insisté sur le fait que "La situation que nous vivons avec Pierre dans notre exploitation agricole fait qu'aujourd'hui on a envie de se réinventer et de respirer à nouveau". Elle est aussi revenue sur le rêve de son mari, aujourd’hui remis en question : "Il a eu ce rêve d'agriculture où il pouvait d'une petite exploitation passer sur une grosse exploitation. Gros propriétaire, travailler avec des coopératives, avoir plein de tracteurs, plein de salariés. Et finalement, ce n'était pas notre modèle économique à nous. La météo et la vie ont fait en sorte que ce n'était pas la bonne voie. Aujourd'hui, on est obligés de freiner, de revenir en arrière".
Ce virage, qui aurait été très douloureux il y a encore quelques années, semble désormais vécu plus sereinement. Frédérique observe même que son mari a trouvé un nouvel équilibre. "Ce qui aurait pu être douloureux, il y a deux ou trois ans, lui semble aujourd'hui être la meilleure solution. Il aspire à ça, une petite exploitation de vigne pour pouvoir faire uniquement des bouteilles avec et ne pas le vendre en vin à des coopératives qui n'auront pas de scrupules à imposer les prix qu'elles veulent", a-t-elle fait savoir. Pierre et Frédérique, autrefois portés par leurs ambitions, entament donc un retour à une agriculture plus modeste mais plus en phase avec leurs envies profondes.