






Le 25 janvier 2025, Pascal Bataille souffle ses 65 bougies. Un anniversaire qu’il compte bien célébrer comme il se doit, tout en jetant un coup d’œil dans le rétroviseur, histoire de faire un rapide bilan sur le chemin parcouru. Sur les écrans de télévision depuis près de 35 ans, la carrière de ce Bordelais d'origine a de quoi le rendre fier. En 1983, alors qu’il n’a que 23 ans, Pascal Bataille fonde la première agence de presse pour la radio. Une mise en marche professionnelle qui ne s'arrêtera jamais…
En 1990, il s'associe à un certain Laurent Fontaine pour créer sa première société de production audiovisuelle : Les Rebelles Communication. D'autres sociétés suivront, telles que Loribel (par laquelle il créera la mythique émission Y'a que la vérité qui compte), Unimedia ou encore Galaxy 7, qui permettra au duo Bataille / Fontaine de mettre un pied dans la production de fictions, de dessins animés et de films.
Côté animation, après un bref passage sur la chaîne câblée Canal Jimmy (Chroniques des rebelles et Le Meilleur du pire), c’est sur TF1 que Pascal Bataille brillera. Toujours accompagné de Laurent Fontaine, on le retrouve dans Combien ça coûte, face à un certain Jean-Pierre Pernaut. Il est également présent sur les plateaux de Comme un lundi ou encore dans Y’a pas photo. En 2003, le duo atteint son apogée avec l'arrivée à l'antenne de Y'a que la vérité qui compte, émission dans laquelle des anonymes décident de reprendre contact avec des personnes marquantes de leurs vies, en les invitant sur un plateau de télévision sans leur expliquer qui les invite, ni pour quelle raison. Un carton qui fera du duo Bataille / Fontaine (qui ne se brouillera qu'une fois en 2016 pour des raisons personnelles) l’un des plus puissants du PAF.

Parallèlement, les sociétés de production tournent à plein régime, créant pour les chaînes nationales, du câble, puis de la TNT, d'autres programmes à succès, comme La Méthode Cauet, qui restera pendant six années à faire la joie des téléspectateurs de TF1.
Loin d’être du genre à s'endormir sur ses lauriers cathodiques, Pascal Bataille a rapidement décidé de diversifier ses investissements. Bien conscient de la volatilité de la popularité télévisée, il a misé sur d’autres domaines. En 2007, l’hôtellerie le tente. Originaire de Bordeaux, c’est tout naturellement sur le Bassin d’Arcachon qu’il achète son premier établissement. Et pas n’importe où sur le Bassin : au Cap-Ferret, l’un des endroits les plus exclusifs de la région. Côté Sable voit le jour. "Je cherchais à rendre au Bassin d'Arcachon ce qu'il m'avait donné, en y créant une activité hôtelière ouverte toute l'année, déclarait-il à L’Écho républicain en 2015. J’adore ce coin. J’y ai acheté une maison, avant même d’avoir un appartement à Paris."
Suivra Côté Parc en Normandie, autre région attractive pour le tourisme haut de gamme. "Nous avons créé ces établissements à l'image de ce que nous aimons, ma femme et moi, ajoutait-il. Des hôtels de charme à l’ambiance familiale, plutôt que des palaces. Des endroits agréables, où chacun peut se sentir chez soi ou dans sa maison de campagne. D’ailleurs, on peut acheter les meubles ou la déco."
Fort de ces deux investissements, Pascal Bataille créera en parallèle plusieurs sociétés immobilières. Deux basées à Paris (M4M Invest / BG Invest) et une à Bordeaux (14 Août Invest). De petites structures à taille humaine. Le divertissement reviendra dans son portefeuille en 2015 avec la création de Côté Scènes Productions, gérant des événements artistiques et des spectacles. Autant de casquettes que Pascal Bataille arbore fièrement.
La rentabilité n’est pas instantanée, mais les efforts finissent toujours par payer. "C’est un investissement pour lequel je n’attendais pas forcément de retour immédiat en termes financiers, avouait-il dans L’Écho Républicain en 2015, au sujet de ses hôtels. On est à l’équilibre depuis l’an passé, et c’est très bien. La clientèle vient beaucoup de la région parisienne. Il y a aussi quelques étrangers et des locaux. Mais ce qui est intéressant, c’est la critique, d’abord parce qu’elle fait progresser et qu’elle est gratifiante, surtout quand les gens repartent contents de leur week-end chez nous."
En décembre 2024, Pascal Bataille prenait quelques minutes pour annoncer une bien triste nouvelle à ses abonnés Instagram. Dans une courte vidéo, l'animateur télé déclarait : "Je suis atteint d’un cancer du poumon, mais je vais en guérir parce que ça se soigne de mieux en mieux ! (...) Depuis deux, trois mois, je me bats contre un cancer du poumon. Et ce combat, je suis sûr que je vais le gagner." Début janvier, une intervention chirurgicale était programmée. "L’opération consiste à enlever un morceau de poumon, en l’occurrence le poumon droit. Le chirurgien verra exactement en ouvrant, mais a priori, on va m’enlever deux lobes du poumon droit. Il me restera donc une petite partie de mon poumon qui continuera à fonctionner, précisait-il dans l’émission Chez Jordan. C’est une opération lourde, évidemment, qui n’est pas sans aléas, comme toute opération. Et là, encore plus quand on vous ouvre le torse. Ce n’est pas anodin."
Forcé au repos en ce début d’année, le businessman célébrera donc son anniversaire au calme et au grand air… Une des spécificités du Cap-Ferret en cette période de l’année. C’est bien connu : rien de mieux qu’une convalescence… Côté Sable.