Paul Walker à Pasadena le 29 juillet 2009© Abaca
Depuis sa mort brutale à 40 ans le 30 novembre dans un accident de voiture, Paul Walker fait l'objet d'une attention intense de la part des médias, tandis que les hommages de ses proches comme Vin Diesel et de ses nombreux fans se multiplient, comme ce 8 décembre à Valencia, lieu du drame (plus de 7000 personnes se sont inscrites sur facebook pour assister à l'événement). Le Daily Mail dévoile à présent le témoignage d'un travailleur social, Ken Williams, qui a rencontré l'acteur de la saga Fast & Furious et son partenaire en affaires, Brandon Birtell, lorsqu'ils ont décidé de faire un documentaire sur les sans-abri de Californie où a vécu Walker. Au cours de leur discussion, le comédien avait révélé qu'il avait vécu dans la rue lorsqu'il était étudiant...
Un homme humble touché par la détresse des SDF
Riche et glorieux jusqu'à ce que la mort le frappe violemment, le papa de Meadow (15 ans) a connu une jeunesse difficile. C'est ce qu'il a révélé à l'époque où il travaillait sur un documentaire sur les sans-abri californiens dans la zone où il a lui-même grandi. Étudiant la biologie marine dans une fac de Californie, il est à cette époque sans le sou. "Paul Walker et son collaborateur Brandon Birtell ont été sans domicile pendant un moment et ils en ont parlé. Ils vivaient dans une voiture, beaucoup d'étudiants vivaient dans ces conditions ou dans des abris pour SDF. Ça se passe encore comme ça aujourd'hui, car ils ne peuvent pas payer les frais d'inscription et les loyers sont trop élevés... Ils ont dit que ça n'avait pas duré très longtemps et que ça n'avait rien à voir avec ceux qui sont condamnés à rester dans la rue toute leur vie. Mais ça leur a permis de s'intéresser énormément au sujet, et ils ont choisi Santa Barbara, où on voit sans arrêt des personnes sans domicile fixe. Il y a tant de gens malades psychologiquement qui vivent dans la rue, c'est déchirant."
En discutant avec Ken Williams, l'acteur a pris la mesure du problème et a réalisé que le problème était bien plus profond et complexe qu'il n'aurait pu l'imaginer. C'est ainsi qu'ils ont filmé pendant une année en 2009 quatre personnes, trois femmes et un vieil homme aveugle. "Ils ont choisi cette ville car il y a un nombre impressionnant de sans-abri", dit Ken, soulignant le contraste avec les riches qui baignent dans le luxe dans cette même ville. Il se souviendra également de la venue de la star et son ami lors du lancement du livre de Ken (China White), un roman sur un vétéran du Vietnam, alors que le tournage de Fast & Furious. Il lui avait d'ailleurs confié que son père avait combattu là-bas. L'homme, visiblement ému, rappelle à quel point Paul Walker était humble, comme le souligne d'ailleurs sa famille. Un gala caritatif a d'ailleurs été organisé lors du lancement de leur documentaire, Shelter ("Abri") en juillet 2009, afin de lever des fonds pour une association venant en aide aux SDF. Et si le film n'a pas été distribué en salles, il est montré dans les écoles et facs, pour sensibiliser les jeunes et lutter contre les préjugés.
Les remords des "irresponsables irrespectueux"
Pendant ce temps, à Los Angeles, le jeune homme de 18 ans qui a été accusé d'avoir volé une preuve sur les lieux de l'accident en s'octroyant une pièce de la voiture accidentée, une Carrera GT. Après avoir posté une photo de son "trophée" sur Instagram, il n'a pas mis longtemps à être retrouvé par la police. Sur son même compte, James Whitty, c'est son nom, s'est expliqué : "Paul était une idole de mon enfance, comme pour beaucoup d'autres. [Au moment des faits], je n'ai pas réfléchi aux conséquences de mes actes, je n'ai jamais voulu que ça provoque cela et je ne voulais pas vendre cette pièce pour en tirer de l'argent. Nul n'est parfait. Nous faisons tous des erreurs, certaines parfois plus graves que d'autres." Le procureur du district de Los Angeles vient d'inculper Witty et son complice Anthony Janow pour vol aggravé, destruction de preuve et obstruction au maintien de l'ordre. S'ils sont reconnus coupables, ils risquent entre six mois et quatre ans de prison. Un anonyme vient par ailleurs d'être pointé du doigt pour avoir mis en vente sur eBay des pièces trouvées sur les lieux du drame. Ayant reçu une flopée de critiques, il a fini par retirer sa vente et s'excuser, affirmant qu'il n'avait pas réalisé l'impact émotionnel de son geste...
