





D'habitude très discrète, apparaissant, en beauté, à des événements monégasques ou culturels comme le Festival de Cannes, la fille de Caroline de Monaco, Charlotte Casiraghi, multiplie les prises de parole ces derniers temps. En effet, à l'occasion de la dixième édition des Rencontres philosophiques de Monaco, la soeur d'Andrea, Pierre et Alexandra, s'est confiée au magazine ELLE pour partager sa passion pour la philosophie ainsi que la littérature. En abordant les livres qui sont importants pour elle, celle qui a échoué à l'école normale supérieure et a obtenu une licence de philosophie à l'université Paris-Sorbonne, a partagé une confidence particulièrement émouvante.
A la question "Quel livre offrez-vous ?" que lui pose le magazine ELLE, la mère de Raphaël - né de son couple avec Gad Elmaleh, qu'elle retrouve pour ses Rencontres philosophiques - et de Balthazar - dont le père est le producteur Dimitri Rassam -, la trentenaire répond : "J'offre souvent Eloge du risque [éditions Payot et Rivages, ndlr], d'Anne Dufourmantelle. C'est une façon de perpétuer la mémoire d'Anne qui était une amie très chère, et ce livre peut avoir un effet puissant. Mais il faut peut-être le lire dans un moment fragile pour le comprendre."
En 2018, la fille de Caroline de Monaco et du défunt Stefano Casiraghi avait rendu un hommage poignant à Anne Dufourmantelle lors de la cérémonie de clôture de ses Rencontres philosophiques, expliquant, la voix émue, chercher du regard son amie qui n'était désormais plus là.
C'est en 2017 que Charlotte Casiraghi a appris la nouvelle de la disparition de son amie Anne Dufourmantelle, alors que rien ne pouvait prédire un tel malheur. L'autrice, mère de 3 enfants et qui a collaboré pour de grandes maisons d'éditions, a trouvé la mort le 21 juillet, sur la plage de Pampelonne, près de Ramatuelle, dans des circonstances tragiques en portant secours au fils d’une de ses amies âgé de 10 ans, qui était en train de se noyer. Au cours de ce sauvetage, elle a succombé à un arrêt cardiaque.
Le Monde avait mis des mots particulièrement puissants sur le livre d'Anne Dufourmantelle que Charlotte Casiraghi partage avec ses proches : "C’est dans un livre de 2011, L’Eloge du risque, qu’elle développe ce qui a été son engagement le plus émouvant. Elle y commente en effet la célèbre phrase d’Hölderlin : 'Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve' pour affirmer que ce temps du risque – celui des résistants – serait le contraire miraculeux de la névrose. Prendre le risque d’aimer, de vivre afin de s’extirper de toute dépendance, tel serait pour le sujet l’essentiel de toute forme d’éthique. Anne Dufourmantelle aura eu, jusque dans cette mort tragique, le courage de se saisir du magnifique poème d’Hölderlin."