Le roi Philippe de Belgique n’a jamais oublié. S’il dit souvent qu’il n’a pas d’idoles, le mari de la reine Mathilde a toutefois beaucoup d'admiration pour des personnes qui l’entourent. Il y en a notamment une qui a compté dans sa vie, et il est hors de question pour le roi Philippe de ne pas lui rendre visite quand il en a l’occasion. Le 14 octobre dernier, c’est à Horebeke, en Flandre orientale, qu’il s'est rendu, comme l’a indiqué Point de Vue. Le roi Philippe de Belgique a retrouvé un homme qu’il considère comme “l’un des héros de sa jeunesse”. Il s’agit d’André Piens, aujourd’hui âgé de 96 ans, et qui se trouve au centre de soins résidentiels Groendorp.
C’est avec une boîte de chocolats à la main que le roi Philippe a retrouvé celui qui a travaillé durant 45 ans à la Cour. "C’étaient des retrouvailles entre deux personnes qui se connaissent vraiment, avec un lien chaleureux et étroit qui dure depuis des décennies”, confie Dieter Opdecam, le directeur du centre. Il précise par la suite que les deux hommes ont évoqué des souvenirs de l’enfance du roi, de vacances, mais aussi du quotidien. André Piens n’était pas qu’un simple employé puisqu’il était une personne de confiance pour les membres de la famille royale. Très proche de ses employeurs, il a également sauvé la reine Paola.
Les faits se sont déroulés en mai 1963, lorsque la reine Paola, enceinte du prince Laurent, s’est rendue à Paris avec son chauffeur. "La princesse était assise à l'avant. Il n'y avait pas encore d'autoroute reliant Bruxelles à Paris, et sur le chemin du retour vers Laeken, un camion frigorifique a soudainement surgi devant eux, coupant la route à leur Mercedes”, a confié un ancien employé de la Cour. André Piens a rapidement réagi, donnant un coup de volant qui lui a permis d’éviter une collision fatale. "Lorsque le côté de la Mercedes a tout de même heurté le camion, André s'est jeté sur la princesse, ce qui lui a valu une oreille arrachée”, peut-on lire ensuite.
André Piens n’avait qu’un seul objectif : sauver la reine Paola. “Elle a vraiment échappé au pire”, précise un ancien employé, avant d’ajouter : "Elle a eu beaucoup de chance qu’une collision frontale ait pu être évitée, qu’elle soit dans une voiture lourde, mais surtout que son chauffeur ait fait le maximum pour la protéger. Sinon, cela se serait certainement mal terminé”. La reine était, par la suite, en état de choc et blessée, avec quelques égratignures sur le visage, nécessitant des points de suture. Toutefois, elle a toujours été reconnaissante envers André Piens de lui avoir évité la perte de son bébé, mais aussi une issue plus fatale : son décès.
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