Ce lundi 13 octobre 2025, nos confrères du Point affirment - confirmant une information de RTL -, via une source proche du dossier, que Nicolas Sarkozy "sera emprisonné le 21 octobre à 10 heures à la maison d'arrêt de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris". Une information qui est tombée "à l'issue de la convocation de l'ex-chef de l'État au tribunal judiciaire de Paris, où les magistrats du Parquet national financier (PNF) devaient lui notifier la date et le lieu de son incarcération".
"Le jour même de cet emprisonnement, ses avocats déposeront une demande de mise en liberté devant la chambre des appels correctionnels de la cour d'appel de Paris, qui aura à connaître une seconde fois du fond du dossier, vraisemblablement en mars 2026. Elle disposera d'un délai de deux mois pour statuer sur cette demande de remise en liberté.", détaille le magazine. Et d'ajouter : "Prononcé à l'issue du jugement, le mandat de dépôt à effet différé lui avait offert un court répit, avant son incarcération, pour lui permettre d''organiser sa vie professionnelle'. Le Code de procédure pénale laissait au parquet un délai de quatre mois pour ramener la peine à exécution, à compter de ce rendez-vous judiciaire appelé aussi 'prise de date', dans le jargon des magistrats. Les procureurs financiers ont finalement décidé que l'incarcération de l'ancien président interviendrait moins d'un mois après sa condamnation."
Pour rappel, l'ancien président de la République a été condamné le 25 septembre dernier à 5 ans de prison avec mandat de dépôt avec effet différé, après que la présidente ait évoqué des "faits d'une gravité exceptionnelle de nature à altérer la confiance des citoyens en ceux qui les représentent". A cette peine se sont ajoutés 100 000 euros d'amende, une interdiction des droits civiques, civils et de famille pendant cinq ans, ainsi qu'une inéligibilité de cinq ans.
Il a été jugé par rapport à l'affaire très médiatisée des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Il était poursuivi pour quatre chefs d'accusation : corruption passive, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs. Il a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs, mais relaxé pour les chefs de recel de détournement de fonds publics et corruption passive, et de financement illicite de campagne électorale (la justice le suspectait d'avoir acté via son entourage un "pacte de corruption" avec Mouammar Kadhafi, l'ex-dictateur libyen mort en 2011 pour qu'il finance son accession au Palais de l'Élysée). Il avait été soutenu le jour de sa condamnation par ses fils et son épouse Carla Bruni-Sarkozy.
Aux journalistes du JDD, il avait déclaré "ne rien vouloir changer" à sa façon de vivre malgré ce verdict historique. "Tôt ce matin, je suis parti faire mon jogging quotidien. J'ai été interpellé une soixantaine de fois. Des voitures s'arrêtaient, des gens me lançaient : "C'est insensé!" ; "On a honte de ce qui se passe !", avait-il expliqué. Et d'ajouter ceci, alors qu'il avait été aperçu dans les tribunes du match de Ligue 1 opposant PSG à Auxerre au Parc des Princes le 27 septembre : "Avant de vous rejoindre, je déjeunais au restaurant avec mon épouse et ma fille - ma fille n'est pas allée à l'école aujourd'hui, pour les raisons que vous pouvez imaginer. Lorsque je suis sorti du restaurant, la salle s'est levée et m'a applaudi. Donc je vois bien que la sidération étreint tout un chacun, bien au-delà des clivages politiques. Beaucoup de gens ont peur de ces excès, de l'injustice, de cette ambiance de règlements de comptes. Saint-Just, le bien mal nommé, est de retour. Il disait : 'Prouvez votre vertu, ou entrez dans les prisons'".
Comme l’a révélé Closer, l’ancien chef de l’État a également été aperçu le dimanche 28 septembre dans les allées du bois de Boulogne, non loin de sa résidence de la villa Montmorency. Vêtu de noir, le septuagénaire courait aux côtés de sa fille Giulia, bientôt âgée de 14 ans, tandis que Carla Bruni les suivaient à proximité, installée sur une trottinette.
Le mercredi 8 octobre, il a réuni ses proches pour une grande soirée avant de purger sa peine de prison, il a donné rendez-vous à 150 invités en fin de journée pour un pot amical au Pavillon des Etangs, lieu prestigieux qui se trouve dans le Bois de Boulogne. Il était notamment entouré de Carla Bruni, son fils Jean, son beau-fils Aurélien, et même de sa belle-sœur Consuelo. Cette dernière s'était emparée de son compte Instagram pour publier en story une photo de famille prise lors de cet événement.
"La fin de l'histoire n'est pas écrite", pouvait-on lire. Une story repostée par Aurélien Enthoven.
player2
player2