






Depuis quelques années, Vincent Cassel cultive une image de liberté et de lâcher-prise, loin des tumultes parisiens. Actuellement sous les feux des projecteurs grâce au film Les Linceuls de David Cronenberg, disponible en salles le 30 avril prochain, l’acteur français de 58 ans en a profité pour se livrer sans détour dans La Tribune du dimanche. Avec une lucidité touchante, l'ex-mari de Tina Kunakey évoque son rapport à la mort, son attachement au Brésil et ce qu’il aimerait que l’on fasse de lui une fois son dernier souffle rendu.
À l'occasion de la sortie du film Les Linceuls, un drame poignant autour du deuil et de la connexion aux défunts, Vincent Cassel a livré quelques confidences rares sur son rapport à la mort. Interrogé par La Tribune du dimanche ce 27 avril, le papa de Deva Cassel n'a pas caché son souhait : "J'aimerais mourir épuisé de la vie, fracassé de fatigue. Un peu comme quand on a passé une grosse soirée, ce qui m'arrive de moins en moins, je dois avouer !", confie-t-il.
Quant à la manière dont il envisage son dernier voyage, l’acteur semble avoir fait son choix. "Je me verrais bien incinéré, avec mes cendres balancées dans la mer, sûrement au Brésil.", lâche-t-il à nos confrères. Plus qu’une simple destination, le Brésil représente pour lui un lieu chargé d'émotions profondes. "Mon père est enterré, mais alors que je pense très souvent à lui, je ne vois pas la nécessité d'aller sur sa tombe", confie-t-il, évoquant un lien avec ses proches qui transcende la matérialité.
Si Vincent Cassel souhaite que ses cendres reposent au Brésil, ce n’est pas un hasard. Cela fait désormais plus de quarante ans qu’il entretient une relation intime avec ce pays qui a su le séduire au fil du temps. "Les raisons ont dû changer en cours de route", explique-t-il.
"Il y a la beauté du pays, sa grandeur... Mais surtout une façon d'appréhender l'existence et de tracer sa route que les Brésiliens appellent le jeitinho ou la ginga. Une sorte de swing, une manière de rester ludique, de prendre du recul et de ne pas se poser en victime, même quand c'est la merde", ajoute celui qui a nommé sa dernière fille "Amazonie", fruit de son union avec la mannequin Tina Kunakey.
Ce rapport léger et philosophique à la vie, Vincent Cassel l'a visiblement adopté et partagé avec ses filles Léonie (20 ans), Deva (14 ans) - les filles qu'il a eues avec Monica Bellucci -, Amazonie (5 ans) ou encore son petit dernier Caetano, né en janvier dernier et fruit de son amour avec sa nouvelle conjointe Narah Baptista. Cet amour pour le Brésil, ancré profondément dans son histoire personnelle, donne tout son sens à son souhait ultime : retourner à cette mer qui, pour lui, symbolise à la fois la liberté, la légèreté et l’éternité.
Dans Les Linceuls, où il campe Karsh, un homme rongé par la perte de son épouse, l’acteur livre une performance habitée, naviguant entre douleur sourde et quête d’apaisement. Une résonance troublante avec ses propres réflexions sur la fin de vie, qu’il aborde non pas avec peur, mais avec une forme de sérénité. Comme il le résume si justement : "Ce n'est pas important de savoir comment on finit. Ce qui compte, c'est d'avoir vécu intensément."