Xavier Dolan critiqué : "Mes mains ont souffert 6 mois d'eczéma..."

Alors qu'il tourne son prochain film intitulé The Death and Life of John F. Donovan, Xavier Dolan a pris un peu de temps pour accorder une interview fleuve au site Vulture.com. Le réalisateur québécois y relate, notamment, son rapport aux critiques...

Xavier Dolan est un réalisateur plutôt clivant, adulé des uns, surestimé pour les autres et, comme tout le monde, il lit les critiques et y est sensible. Ainsi, ce n'est pas un secret, il n'a pas toujours été très bien accueilli au Festival Cannes même s'il a déjà reçu plusieurs récompenses, comme le Prix du jury oecuménique et le Grand prix pour son dernier film, Juste la fin du monde. L'expérience la plus marquante avec le célèbre festival de cinéma, reste pour lui le moment où il a présenté Mommy (1,1 million d'entrées en France). "C'était une expérience aigre-douce. Je suis quelqu'un d'émotif et je suis venu à Cannes en étant émotionnellement ouvert, comme à chaque fois. Mommy était tellement un tournant et il y avait tant d'amour mais ce film, pour une certaine raison, a provoqué tellement de soucis, de critiques, de haine et de violence. Nous avions du mal à croire ce qu'il se passait", a-t-il confié.

Marqué par les critiques, Xavier Dolan fait d'étonnantes confessions. "Elles m'affectent, oui. Je suis rentré à la maison, le corps tout endolori. Je ne pouvais pas marcher, je ne pouvais pas m'asseoir sur une chaise sans avoir l'impression que mon corps entier souffrait d'ecchymoses. On m'a dit que ce qui était arrivé à mon corps, c'est ce qui arrive aux gens pendant un accident de voiture quand ils voient arriver un camion foncer à travers le pare-brise et se cambrent face à l'impact. Mes mains ont souffert d'eczéma pendant six mois et ce n'est pas encore parti. Tout cela s'est produit pendant l'été. Acupuncture, crèmes, cortisone, cachets, stéroïdes, sports... rien ne fonctionne. Produits naturels, huiles essentielles, rien ne fonctionne", précise-t-il. Plus coquin, Xavier Dolan confesse même, en plaisantant, avoir tenté une autre méthode : en s'offrant du plaisir avec les étudiants de l'université McGill de Montréal. "Certaines des personnes les plus sexy de la planète", dit-il. Sans succès non plus... "Je n'ai pas essayé... Bon en fait, si j'ai essayé, mais...", lâche-t-il mystérieux.

Thomas Montet