L’acteur Frédéric Chau, révélé au grand public par le film à succès Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, mène aujourd’hui un combat loin des plateaux de tournage : celui d’un père qui se bat pour la garde de ses enfants. Sur son compte Instagram, il a partagé il y a quelques jours une vidéo bouleversante accompagnée d’un message sans détour : "3 procédures… 3 refus !!! Pas parce que je suis un mauvais père. Mais parce qu’encore aujourd’hui, la justice pense, au travers de biais, qu’un père est peut-être moins compétent, moins investi, moins attentif, ou simplement que les enfants ont d’abord besoin de leur mère."
Invité du podcast de Maryam Gadery, celui dont les parents ont tout sacrifié a livré un témoignage empreint d’émotion et d’amertume. "J’ai le sentiment qu’à partir du moment où tu es un homme, dans l’inconscience des juges, c’est : 'Ah non, il n’est pas fait pour être papa'. Donc cette garde va automatiquement chez la maman. Et je trouve ça terrible." Face à lui, la journaliste réagit : "C’est injuste parce que tu as vraiment cette conscience et cette envie de construire un lien avec tes enfants… Je me dis, il doit y avoir des solutions."
Depuis leur naissance, j’ai choisi de mettre ma carrière entre parenthèses pour eux
Malgré ses efforts, l’acteur confie avoir subi plusieurs revers judiciaires : "J’ai perdu encore un procès il y a deux semaines, donc je trouve ça terrible. Terrible qu’on puisse pas en fait… que c’est pour le bien des enfants." Et de préciser : "Moi, je fais pas ça pour créer des soucis à qui que ce soit, c’est juste que pour le bien des enfants. Même ma fille me le dit : 'J’ai envie d’être autant avec toi qu’avec maman'. Ce que je demande, c’est pas plus l’un que l’autre, juste l’équité."
Frédéric Chau, devenu papa pour la deuxième fois en 2019, déplore des "croyances ancestrales qui n’ont plus lieu d’être" et rappelle qu’il a organisé toute sa vie autour de ses enfants : "Depuis leur naissance, j’ai choisi de mettre ma carrière entre parenthèses pour eux. Les projets que j’ai acceptés l’ont été en fonction de ma possibilité d’être présent, d’aller les chercher à l’école, d’être à leurs côtés dans les moments tendres mais aussi éducatifs."
Ce combat, il ne le mène pas seulement pour lui. En France, seuls 12 % des pères obtiennent la résidence alternée lorsqu’il y a désaccord parental, peut-on lire en légende de sa publication. "Il ne s’agit pas seulement de mon histoire, mais d’un mouvement plus large pour que la justice reconnaisse l’importance de chacun", insiste-t-il. L’acteur soutient aujourd’hui la proposition de loi n°819, déposée en janvier 2025, qui vise à faire de la résidence alternée la norme, afin que chaque enfant puisse grandir avec ses deux parents. "Un enfant ne devrait jamais avoir à choisir entre son père et sa mère.", conclut-il.

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