





Ce 19 mai, un réseau de pédocriminalité officiant via la messagerie cryptée Telegram, a été démantelé. Pas moins de cinquante-cinq hommes ont été interpellés en France entre lundi et jeudi matin, dans le cadre de cette vaste opération de démantèlement, comme indiqué par l’Office des mineurs (Ofmin) au terme de dix mois d’enquête. Et on compte parmi eux un proche d'Alain Delon, un évêque gallican de 45 ans, rapporte RTL. Installé dans l'Est depuis plusieurs années, il a été interpellé au sein même d'une église dans la région de Strasbourg. Il s'agit d'un homme d'Église assez médiatique, connu pour être un ami proche de l'acteur regretté, qui s'est éteint en août dernier. C'est celui-là qui avait béni la chapelle privée d'Alain Delon, sur sa propriété de Douchy. Dans cette affaire, l'homme nie être passé à l'acte, mais reconnaît converser dans la sphère pédocriminelle en ligne. Il sera jugé en comparution immédiate ce vendredi 23 mai après-midi. Comme l'indiquait le média L'Alsace dont les informations ont été confirmées par Le Parisien, il se serait défenestré ce vendredi 23 mai et se trouverait actuellement dans le coma.
Pas moins de cinquante-cinq hommes ont été interpellés en France. Les interpellations ont eu lieu dans 42 départements, a minima pour détention, diffusion et consultation habituelle de contenus pédopornographiques concernant des enfants de "moins de dix ans", précisent nos confrères de La Dépêche. Le dossier n’ayant pas été centralisé à ce stade, 42 parquets sont concernés. Les mis en cause dans cette affaire d'envergure ont entre 25 à 75 ans. Il y a ainsi un prêtre, un grand-père, un ambulancier, "de bons pères de famille", un professeur de musique ou des célibataires, qui échangeaient sur la messagerie Telegram et étaient en lien avec des pédocriminels "extrêmement dangereux", incarcérés depuis l’été dernier, comme l'a rapporté le commissaire Quentin Bevan, chef du pôle opérationnel de l’Ofmin, à l'AFP. Ce vaste coup de filet ne concernerait que des profils à haut risque, puisqu'ils ne sont pas seulement soupçonnés de "téléchargement et […] de diffusion de contenus pédopornographiques". "L’un des gardés à vue aurait proposé des rapports sexuels à sa fille de 10 ans, et un autre se serait vanté d’avoir violé l’une de ses proches pendant son sommeil", apprend-on.
Le commissaire Bevan précise : "Derrière ces abuseurs avérés d’enfants, il a fallu dix mois d’enquête pour parvenir à ce coup de filet. Dix mois d’infiltration de milliers d’échanges, d’analyse et de détection d’images pédos par une task force montée à l’Ofmin." Pour lui, "Telegram reste toujours la plateforme privilégiée des pédocriminels". Et malgré des progrès dans la coopération de la plateforme avec les enquêteurs depuis l’interpellation en août dernier au Bourget de son patron, Pavel Durov, il considère que Telegram remplit "à peine le minimum de ses obligations légales" dans ce domaine. Parmi ces 55 hommes interpellés cette semaine, tous les profils sont représentés. Tous se sont vantés d'avoir abusé de jeunes mineurs ou même de proposer les enfants à des inconnus pour les violer.
Ce proche reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à clôture de l'enquête.