Son départ de la Comédie-Française, le théâtre actuel, la politique... Il n'épargne rien ! Alors qu'il a annoncé il y a peu qu'il quitterait le prestigieux "Français" à la fin de la saison après vingt ans de bons et loyaux services, Michel Vuillermoz a décidé de régler ses comptes dans une interview sans filtres au Figaro. À 60 ans, l'acteur se lâche... et n'hésite pas à attaquer vivement ceux qui l'agacent.
Et sa première victime, c'est Alexis Michalik ! Comédien, auteur et réalisateur plutôt respecté, le metteur en scène et présentateur de la dernière cérémonie des Molières ne trouve aucune grâce aux yeux de Michel Vuillermoz, très cash : "Je déteste les Molières, je déteste Alexis Michalik. Il est représentatif de notre époque, rapide, intelligent, mais pas du tout dans l'émotion. Il fait vite comme on fait pour la télé [...] Il a pris le melon, il est devenu arrogant, sûr de lui, il ne doute pas. Contrairement à moi qui doute encore", dézingue-t-il. Et s'il n'aime pas l'homme... il n'aime pas non plus son travail !
"Son Edmond que j'ai vu au théâtre du Palais royal à Paris est un cauchemar absolu [...]. Michalik est une star, un empereur, en tout cas dans le théâtre privé. On tire les gens vers le bas. On les flatte dans le sens qu'ils aiment", lâche-t-il à propos des pièces du créateur des Producteurs. Reconnaissant tout de même avoir profité des Molières dans sa carrière, Michel Vuillermoz n'hésite pas à lâcher une dernière petite pique : "On m'a raconté la cérémonie, c'était épouvantable".
Pas langue de bois pour un sou, le comédien (qui est notamment apparu dans de nombreux films de Denis Podalydès) dans la suite de l'interview d'une question sur ses différents projets pour se trouver une nouvelle cible, Emmanuel Macron. En effet, difficile pour lui d'annoncer qu'il jouera Jacques Chirac dans un film qui sortira en octobre prochain sans faire la comparaison entre celui-ci, resté au pouvoir de 1995 à 2007, et le président actuel.
"Ce président était quelqu'un de très populaire, j'ai vu beaucoup de documents sur lui, il avait une proximité non feinte avec les gens, le contraire de celui qui nous gouverne actuellement avec en point commun, la séduction, le désir de plaire à la terre entière", débute-t-il. Le comédien, qui n'a jamais fait pas partie des plus engagés sur le terrain politique, semble cependant sortir de sa réserve en retrouvant sa liberté.
Et ne semble pas plus fan d'Emmanuel Macron que d'Alexis Michalik : parlant du président comme d'un "petit technocrate méprisant [...] rapide, cultivé et séduisant", il tacle son manque de pédagogie "hallucinant". Une interview cash et très rare de la part d'un acteur si connu... Mais au moins, il n'a pas peur de ses opinions !
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