Après avoir passé quelques heures en garde à vue, Christian Estrosi a fait passer un message sur les réseaux sociaux, lequel a été partagé par son épouse Laura Tenoudji. Un message qui avait pour but de montrer que ce qu'il se passait ne le ferait pas vaciller et qu'il ne faut pas s'en prendre à sa famille.
"Vous êtes beaucoup à m'avoir témoigné votre soutien et je vous en remercie. Mais certaines personnes, sans scrupule, n'hésitent pas à s'en prendre à mon administration, et plus encore, à ma famille et à ma femme. Parce que femme de politique, elle n'aurait pas le droit de d'exercer librement son métier de journaliste ? C'est absurde", a-t-il partagé sur Instagram.
Et de poursuivre : "Comme si être un homme politique ou femme d'un homme politique, revenait à être coupable de tout. Elle qui a toujours été présente pour les niçois, dans l'épreuve comme dans le besoin. C'est non seulement injuste, mais plus encore, profondément irrespectueux de la place des femmes. Les faits parlent d'eux-même et la justice parlera. Aucun manquement, aucune faute, rien qui ne puisse entacher notre engagement pour Nice." Dans la suite du message, Christian Estrosi a montré qu'il ne se laisserait pas atteindre par ce qu'il se passe, lui qui célèbre ce 1er juillet ses 70 ans. Car comme il précise, ces attaques le "renforcent" et il compte bien rester engagé pour la ville de Nice.
En plus du couple formé par les parents de la petite Bianca, née en 2017, une dizaine de personnes ont été placées en garde à vue, dont la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte-Cunci qui elle aussi est ressortie libre.
Cette garde à vue a eu lieu ans le cadre d'une enquête judiciaire portant sur l’organisation de deux événements majeurs dans la ville de Nice : le Nice Climate Summit et le concours de l’Eurovision Junior 2023. Une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille, "au titre de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), des chefs de prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, recel, faux dans un acte authentique par personne dépositaire de l’autorité publique et usage", a rappellé le procureur de Marseille, Nicolas Bessone.
Les enquêteurs cherchent en fait à faire la lumière sur le rôle de Laura Tenoudji, chroniqueuse historique de Télématin sur France 2, dans ces événements qui sont subventionnés par la marie dirigée par son époux. Elle devait initialement animer deux tables rondes lors du Nice Climate Summit, co-organisé par le média économique La Tribune. Face à la polémique, elle avait renoncé tout en précisant intervenir "à titre bénévole" et dans le cadre d’une collaboration existante avec le média.
Autre sujet : l’Eurovision Junior, dont la cérémonie d’ouverture avait été coanimée par Laura Tenoudji. Nos confrères de Mediapart indiquent que la municipalité s’était montrée particulièrement généreuse pour accueillir l’événement, avec une prise en charge à hauteur de 605 000 euros. Mais Laura Tenoudji était co animatrice dans le cadre de son contrat de travail de france Télévisions, un contrat à Télé- Matin... depuis 20 ans !
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