






Si certains avaient eu tendance à l'oublier en voyant la jeune femme porter la couronne de Miss France lorsqu'elle s'est fait connaître du grand public, Marine Lorphelin, Miss France 2013, est depuis devenue médecin. Aujourd'hui, elle a même décidé de devenir vulgarisatrice médicale, en postant du contenu sur les réseaux sociaux. Celle qui a rejoint l'écurie Dr.Good! partage ainsi son expertise et ses conseils avisés, lorsqu'elle ne le fait pas également dans les pages de son ouvrage En pleine forme (éd. Marabout). Celle qui partage sa vie avec Stanislas Gruau, y livre ses tips de cuisine, notamment avec quelle huile il est mieux de cuisiner, mais met aussi en garde contre certains régimes alimentaires, contre le manque de sommeil et même contre une addiction encore méconnue : la bigorexie.
Il s'agit là d'une pathologie encore quelque peu ignorée, puisqu'il est question de l'addiction au sport. Et celle-ci n'est pas à prendre à la légère. Officiellement reconnue comme une maladie à part entière par l’Organisation Mondiale de la Santé en 2011, elle est abordée par le dr. Marine Lorphelin dans son précieux livre. Elle explique notamment à partir de combien d'heures de pratique on peut considérer qu'il s'agit d'une addiction, ainsi que certains comportements inquiétants liés à cette pathologie. "Eh oui, si bénéfique soit-il, quand il est pratiqué à outrance, le sport peut devenir néfaste, explique la scientifique de 31 ans. Physiquement : majoration des blessures, épuisement physique, amaigrissement trop important, arrêt des règles et du cycle menstruel ; Psychologiquement : pression de performance, culpabilité à l’arrêt de la pratique voire comportements addictifs." L'ancienne reine de beauté continue : "L’addiction au sport s’exprime par un retentissement majeur sur la vie personnelle, sociale et professionnelle de la personne, qui ne peut plus se passer du sport au quotidien, renonce à ses proches pour pratiquer et ressent même des signes de manque ! La personne qui en souffre perd le contrôle sur sa pratique, n’écoute pas les signaux corporels et pousse ses limites, augmentant le risque de blessure. Cette addiction s’accompagne souvent de troubles du comportement alimentaire."
Dans son ouvrage, elle précise que le risque d’addiction au sport est augmenté chez les hommes avec l’intensité de la pratique, "au-delà de 8 heures par semaine", "et pour certains sports comme la course à pied ou le culturisme". Mais alors comment faire pour s'en sortir. Celle qui partage également sa tisane secrète pour mieux dormir ne se contente pas d'alerter sur ce sujet. Bien sûr, elle livre quelques astuces pour se sortir d'un tel problème. "Commencer par en être conscient ! Comme pour toute addiction, la prise de conscience de nos comportements risqués reste la première étape vers la guérison. Ensuite, bien évidemment, il faudra vous faire accompagner par des professionnels de santé, psychologues, psychiatres et/ou médecins addictologues", peut-on lire. La bigorexie est aussi appelée "sportoolisme", ou aussi "anorexie athlétique", fait savoir Marine Lorphelin. Mais ne commencez pas à vous inquiéter si vous aimez le sport, et la médecin conclut ainsi : "Je vous rassure, ce n’est pas parce que vous aimez faire du sport que vous êtes vraiment addict !"