Benoît Poelvoorde, ex-juré de Miss France : Un show 'de mauvais goût mais sympa'

Benoît Poelvoorde varie les genres avec plaisir au cinéma. Après le film entre copains Le Grand Méchant Loup et la romance sensible Une place sur la terre, il devient recruteur de football dans la comédie sociale Les Rayures du zèbre de son ami Benoît Mariage. En pleine promotion pour ce long métrage, il a accepté de répondre aux questions de six lecteurs du Parisien. Avec sa sincérité désarmante et son humour, il est notamment revenu sur le rôle dont il n'a pas voulu, dans le carton Intouchables ("Il fallait être tout le temps assis"), mais également sur son expérience au sein de Miss France.

Dans Les Rayures du zèbre, Benoît Poelvoorde incarne José, agent de footballeurs. Sa spécialité : repérer en Afrique des talents prometteurs. Lorsqu'il déniche Yaya, il l'emmène en Belgique pour en faire un champion. Il est persuadé d'avoir trouvé la poule aux oeufs d'or. Mais rien ne se passera comme prévu... Un sujet traité sans clichés, ça tombe bien, l'acteur belge n'aime pas le politiquement correct. Ainsi, il parlera sans tabou du concours miss France auquel il a participé en tant que juré pour l'édition 2009 - année du sacre de Chloé Mortaud.

À la question, "trouvez-vous que ce concours est sexiste ?", Benoît Poelvoorde répond : "Non, c'était sympa. C'est dommage qu'elles soient si mal habillées [rires]. Il vaudrait mieux se demander pourquoi les salaires des femmes sont inférieurs à ceux des hommes : ça, c'est une vraie question. Mais les concours Miss France... Ça fait partie du folklore. Et puis plein de petites filles rêvent de devenir princesses... Ce spectacle est kitsch, de mauvais goût, mais je ne crois pas que ça empêche les femmes de s'émanciper."

Interrogé sur les protestations contre le mariage homosexuel, il s'insurge contre la remise en questions de ces évolutions et contre toutes les régressions, comme celle sur le droit à l'avortement. Benoît Poelvoorde évoque même Julie Gayet : "Un jour, sans me connaître, elle s'est inquiétée pour moi dans une soirée, parce que je m'étais affalé sur une table après avoir bu quatre whisky d'affilée.... C'était au moment du film Les Randonneurs. C'est le souvenir que j'ai de Julie Gayet, sa gentillesse." Et d'ajouter : "Ce serait injuste que que cela [l'affaire Hollande-Gayet] nuise à sa carrière. Prétendre qu'elle est nommée aux César à cause de sa liaison avec Hollande, il faut arrêter de déconner !"

"Les Rayures du zèbre", en salles ce 5 février