Trois mois après ses débuts tonitruants sur l'antenne de Canal+ dans Le Grand Journal de Michel Denisot, Bref. est devenu le programme viral par excellence. Car c'est aussi grâce au bouche-à-oreille réalisé par les fans sur les réseaux sociaux que cette mini-série jouit aujourd'hui d'une popularité aussi fulgurante que méritée. Avec plus d'1,6 million de fans sur Facebook, Bref. profite d'un succès sans cesse croissant.
Ce carton, on le doit essentiellement au côté "trentenaire moyen" avec ses interrogations sur la vie et ses petits problèmes de Monsieur Tout-le-monde du personnage principal, dont l'identité exacte n'est jamais dévoilée. Un parti pris qui permet à toute une génération de téléspectateurs de s'identifier et de s'attacher à ce personnage passe-partout. Celui qui s'exprime à la première personne et que l'on peut voir à l'image. C'est Kyan Khojandi.
Le comédien a accepté de revenir sur cette incroyable success story et de raconter son parcours à Thomas Clément, créateur des Tomcasts, une émission diffusée sur le web via les sites de partage de vidéos comme DailyMotion.
"J'ai fait une maîtrise de droit à Reims. Je l'ai avortée parce que je trouve pas ça très cool. J'ai décidé de partir à Paris. Un pote m'a dit qu'il suivait des cours dramatiques. Je me suis donc inscrit aux Cours Simon. Je suis venu un lundi, et je me suis vraiment marré pendant quatre heures. Je me suis dit : 'Je voulais que tous les matins ce soit ma vie'. J'y suis resté trois ans. J'ai écrit mes premiers textes de stand-up", confie-t-il. Des premiers sketches qu'il a eu l'opportunité de jouer dans des salles comme le Comedy Club, sur les Grands Boulevards, à Paris, où les petits protégés de Jamel Debbouze se produisent quotidiennement.
Il s'étend ensuite sur la façon dont Canal+ a manifesté son intérêt à l'égard du concept Bref. : "Le premier épisode, on l'a fait en un après-midi... Mon manager avait un rendez-vous chez Canal pour un autre projet et l'a montré. (...) Dans l'équipe technique, on a de vrais génies. On est ensuite resté pendant huit jours en salle de tournage. Canal+ nous a demandé d'en écrire trois ou quatre en plus. Au 1er juillet, Canal+ a immédiatement dit : 'OK ! On part sur 40 épisodes.' On a dû tout écrire en quinze jours car nous devions enchaîner sur vingt jours de tournage !"
Joachim Ohnona