Certaines stars du cinéma ou de la musique restent très simples. D’autres prennent la grosse tête. C’est sur ce sujet épineux que s’est entre autre exprimé la légende du PAF Philippe Bouvard dans un entretien avec Cyril Viguier filmé pour TV5 Monde. Diffusé samedi 3 mai 2025, il retrace 75 ans de carrière à la télévision mais aussi d’amitiés.
Pour Brigitte Bardot, cela a mis du temps à venir. L’animateur des Grosses Têtes avait pris pour cible l’icône du septième art et ce n’est qu’après l'enregistrement d’une émission que les tensions se sont apaisées entre eux, au point de se transformer en une franche camaraderie. Avec une autre vedette, les choses n’ont pas été aisées non plus. Philippe Bouvard révèle que Louis de Funès était loin d’être facile, comme ses relations avec Yves Montand sur La folie des grandeurs ou avec Bourvil pour La Grande Vadrouille tendent à le prouver.
Le prédécesseur de Laurent Ruquier au siège des Grosses Têtes avait participé à L’Aile ou la cuisse. Il y jouait son propre rôle et se souvient que Louis de Funès était “un peu fou”. Ils avaient beau être “copains”, Philippe Bouvard n’a pas hésité à révéler : “Comme il était un personnage très important, il fallait lui parler à la troisième personne”. L’animateur de 95 ans, dont un proche a révélé les soucis de santé, poursuit : “Certains comiques étaient des petits gars de rien du tout, et d’autres se prenaient pour le nombril du monde. Moi, je fréquentais plutôt le nombril du monde”.
Philippe Bouvard a également livré son analyse du personnage et de la personnalité de Louis de Funès, qui a démarré sa carrière comme un “comédien extrêmement sérieux”, peu populaire, avant de devenir une “énorme vedette”. Ses mimiques et ses rôles comiques ont marqué le cinéma français, mais pour le journaliste, il n’était tout simplement "pas drôle”. Pour lui, Louis de Funès était au contraire : “un type qui était extrêmement malheureux, malade et dont le comique servait à masquer tout cela”. Un clown triste donc mais un “type très attachant” qui incarnait des personnages que personne d’autre n’était capable de tenir sur scène. Des propos qui laissent deviner une admiration et un respect profonds pour cet ami, disparu en 1983.
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