Disparition de Delphine Jubillar : "Il y a une haine qui monte", l'oncle de l'infirmière sort du silence

La nouvelle a été révélée hier par Le Parisien. Après plus de deux ans, l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar prend un tournant définitif avec la clôture de l'enquête. Une décision qui affecte l'oncle de l'infirmière de 33 ans dont le corps n'a toujours pas été retrouvé.

Il s'est en effet exprimé pour RTL. Pour lui, le fait que l'instruction soit terminée alors qu'on ne sait toujours pas où est Delphine et que Cédric Jubillar continue de clamer son innocence - il est suspect numéro 1 - est inadmissible. "Il y a une haine qui monte. Ne pas savoir, c'est difficile à digérer, on ne peut pas passer à autre chose", a-t-il expliqué à nos confrères.

On ne saura toujours rien

Un procès devrait avoir lieu fin 2024, début 2025 et sa crainte est que celui-ci n'amène aucune réponse. "Il va prendre 20 piges et on ne saura toujours rien. Pour nous, ça n'avancera pas", a-t-il expliqué. Maintenant que l'enquête est terminée, chacune des parties a un mois pour demander éventuellement de nouveaux actes. Passé ce délai, le dossier sera transmis au procureur qui devra prendre des réquisitions, les juges rendront leur ordonnance de mise en accusation et la défense aura dix jours pour faire appel du renvoi de son client devant une cour criminelle.

Pour l'avocat de Cédric Jubillar, Alexandre Martin, "la présomption d'innocence n'a pas été respectée. Cet homme devrait être en liberté." Il poursuit en expliquant qu'il n'y a "non pas la recherche de la vérité, mais la recherche par l'accusation de la culpabilité de Cédric Jubillar". Par ces propos, il fait certainement, entre autres, référence au dernier rebondissement de l'affaire, la justice ayant remis certaines écoutes téléphoniques avec des précisions portant sur les identifications des interlocuteurs concernés. Des dizaines d'enregistrements entre l'amant de Delphine Jubillar, l'une de ses amies et les enquêteurs de la section de recherches de Toulouse ont été étudiés. "Ils peuvent donner des indications sur les liens entre les témoins du dossier et les enquêteurs", avait-il évoqué. Une nouvelle demande de remise en liberté de Cédric Jubillar est en cours.