Comment ça va ?
Impeccable ! La forme est bonne… Il faut dire que je l’entretiens avec une séance de sport tous les matins…
Voilà plus de vingt-quatre ans que vous vous êtes installé dans le sud de la France, sur les hauteurs de Cannes. La grisaille parisienne ne vous manque pas trop ?
Pas le moins du monde ! Je suis vraiment devenu un gars du Sud. Tranquille le matin, encore plus calme l’après-midi.
C’est pourtant à Paris que la profession se fait et se défait.
Je les laisse. J’ai trouvé une autre façon de vivre de mon art aujourd’hui… Je travaille pour des municipalités qui me font venir pour chanter tantôt dans des théâtres, tantôt dans des casinos.
Ils sont bien loin, les Zéniths à guichets fermés des années 90…
Et les Bercy que j’ai remplis trois soirs d’affilée en 1991 ! (rires) Mais c’est parce que je suis passé par toutes ces grandes salles pleines à craquer que je peux me satisfaire d’audiences plus réduites aujourd’hui… Et il ne faut pas croire, certains festivals font le plein et il m’arrive encore de chanter Joue pas devant des milliers de personnes !
Les Zéniths, vous les avez aussi remplis avec la troupe de Star 80 au début des années 2000.
Oui ! Je suis arrivé sur cette tournée pour remplacer Jean-Luc Lahaye, qui avait fait quelques petites bêtises… Je devais le remplacer pendant un an, j’y suis resté trois ans.
Ça fait long pour un remplacement…
Oui… Au bout de trois ans, j’en ai eu marre. L’exercice manquait de spontanéité : on faisait nos deux-trois chansons et hop, terminé. Il fallait ensuite participer à des collégiales, et ça, c’était moins drôle… C’est vite devenu lassant.
© BestImage, Denis Guignebourg / Bestimage
En trois ans, des amitiés se sont-elles tissées avec les autres artistes de la tournée Star 80 ?
Non. Je les connaissais avant, je ne les ai pas davantage connus après.
Et ça payait bien au moins ?
Non. Attention, je ne crache pas dans la soupe… C’était quand même une quarantaine de dates…
Et la relève ? Vous avez des contacts avec les jeunes chanteurs qui cartonnent aujourd’hui ?
Ah non… Pas du tout. Il m’arrive d’être contacté par de jeunes artistes à qui je donne un ou deux conseils, mais ça s’arrête là. Et puis, la période que l’on traverse est tellement étrange que je ne cherche pas à être dans la transmission… On pourrait m’accuser de plagiat ou autre… Aucune envie de m’embêter avec ce genre de choses…
La transmission, vous la réservez à votre fille Joy ?
Même pas ! Elle est grande maintenant. Elle n’a pas besoin de mes conseils.
Comment se passe sa carrière d’actrice ?
Pareil… C’est étrange… Côté tournages ou théâtre, c’est le calme plat. En revanche, elle excelle dans le doublage. Avec la multiplication des plateformes vidéo, elle a beaucoup de boulot !
Comédien, ça vous aurait branché ?
C’est drôle que vous me demandiez ça, parce que dernièrement, j’ai refusé une participation à un film. Le dernier long-métrage réalisé par Franck Dubosc (Un ours dans le Jura, NDLR). Je lui ai raconté une anecdote sexy qui m’est arrivée, et il voulait l’inclure dans son film, avec moi dans mon propre rôle.
Sexy ?
Oui. On m’a booké pour un concert dans un club sur les hauteurs de Cannes, sans trop me dire de quoi il en retournait. J’ai accepté, c’était à côté de chez moi. J’arrive dans la boîte, je commence mon concert, et au fur et à mesure, je réalise que le club était un établissement coquin où les couples se déshabillaient et s’échangeaient !
Comment réagit-on dans ce cas-là ?
On termine sa prestation en regardant droit devant soi, fissa… Et je peux vous dire que trente minutes dans cette situation, ça peut vous paraître interminable ! (rires)
© BestImage, Franz Chavaroche / Nice Matin / Bestimage
Question qui nous turlupine : en 2019, vous révéliez que Johnny Hallyday avait eu une brève relation avec votre ex, Fanny Gardel, maman de votre petite Joy ?
Oui, Joy était toute petite à l’époque !
Pensez-vous que l’idole des jeunes ait pu totalement flasher sur ce prénom, au point de le donner à sa benjamine, adoptée avec Laeticia en 2008 ?
Je me suis toujours posé la question, et je n’ai pas eu le temps de lui demander…
Vous avez laissé le temps filer, et Johnny est parti avant que l’on puisse élucider ce mystère. Vieillir vous fait peur ? Les 67 bougies se soufflent aujourd’hui !
Ah oui, là ça commence à me travailler. J’ai beau m’entretenir, je sens le poids des années peser de plus en plus. On a de petits bobos, mal aux genoux, on perd en audition… Mais j’ai pris de bonnes résolutions : faire du sport tous les jours et manger sainement.
Sans oublier de choisir le bon angle pour faire les selfies (il en publie beaucoup sur son fil Instagram, NDLR)…
Oh vous savez, il y a d’excellents filtres aujourd’hui ! (rires)
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