Perdre un parent, si cela reste dans la logique des choses, n’a rien de facile. La plupart du temps, les enfants se serrent les coudes et ce fut exactement le cas lors des obsèques de Jean-Paul Belmondo, disparu le 6 septembre 2021 à l’âge de 88 ans. Lors de l’hommage national organisé à l’hôtel des Invalides, ses trois enfants, Paul, Florence et Stella (il était également père de Patricia, morte en 1993, drame de sa vie), ont fait preuve d’une unité certaine qui a malheureusement volé en éclats depuis.
La raison ? L’argent et plus précisément l’héritage que Jean-Paul Belmondo leur a laissé. C’est justement là que ça coince, puisque tout ne serait pas vraiment équitable, ce que rappelle le Canard Enchaîné dans son édition de ce mercredi, 9 juillet. “L’enjeu ? La répartition d’un modeste héritage de plus d’une centaine de millions d’euros, nichés sous le soleil des Caraïbes. Les deux filles de Bébel, Florence, née en 1960, et Stella, née en 2003, sont persuadées que leur frère Paul, le cadet, né en 1963, dissimule des actifs donnés par leur père de son vivant, au lieu de les faire figurer dans le pot commun” indique le journal.
Au cœur de la discorde, la villa aux Caraïbes avec piscine de 16 mètres et 6 hectares de jardin que possédait l’acteur à Antigua et dont profite pleinement aujourd’hui son unique fils Paul Belmondo. Raison pour laquelle, en 2023, la plus jeune des enfants de Jean-Paul, Stella, a saisi la justice en référé au tribunal de Paris pour recels successoraux. Et elles sont désormais deux dans la bataille avec Florence, estimant que Paul Belmondo se serait “accaparé plus de 100 millions d’euros de biens familiaux du vivant de Jean-Paul Belmondo. La villa de Antigua, dans les Antilles, achetée par l’acteur au début des années 1970, fait partie des actifs disputés” comme le rappelait Paris Match en octobre dernier. Estimé à 14 millions d’euros, le bien immobilier ne serait pas le seul élément au cœur de la discorde familiale.
“Dans le collimateur des deux sœurettes se trouve aussi New Century Development (NCD), une société offshore, immatriculée à Antigua, qu’elles évaluent à 94 millions d’euros” rapporte le Canard Enchaîné. Une société qui aide les millionnaires mal logés en aménageant “des villas de luxe sur-mesure” dont Paul Belmondo est devenu officiellement “dirigeant et actionnaire à 99,99%” et qui détenait en 2024 “plus d’une dizaine de comptes dans cinq banques suisses, pour un total de plus de 40 millions d’euros - à ajouter au 94 millions de leur première estimation” selon Stella et Florence Belmondo.
Sur le procès-verbal de changement de dirigeant, on apprend que Paul Belmondo était également “représentant de Ravendale Trading Corporation, actionnaire”, une société dissoute en juillet 2023. Un timing curieux, toujours selon le Canard Enchaîné, qui rappelle que “la date correspond au moment précis où Stella Belmondo a assigné son frère.” Aucun des enfants n’a toutefois souhaité répondre aux sollicitations du Canard Enchaîné.
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