Ce samedi 21 juin sur RTL, l’émotion était palpable. Invitée par Éric Dussart dans On refait la télé, Daphné Bürki est revenue pour la première fois sur les coulisses intimes de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. Si sa prestation vocale, saluée par la critique, avait marqué les téléspectateurs, peu savaient alors le drame qu’elle traversait.
Quelques semaines avant de prêter sa voix à cette soirée historique, Daphné Bürki perdait brutalement son compagnon, David Hache, photographe. "Je ne vais pas trop parler de moi… Mais je pense à beaucoup d’auditeurs qui vivent le pire comme le meilleur dans la même semaine", a-t-elle soufflé à l’antenne, visiblement émue.
Durant l’émission, celle qui fait partie du jury Drag Race France a confié ne jamais avoir eu la force de revoir la cérémonie : "C’est compliqué pour moi d’entendre ces enregistrements… On n’a jamais réécouté, ni Thomas [Jolly], ni moi, ni personne." À travers cette retenue pudique, c’est une douleur vive qu’on devine, toujours présente un an après les faits.
À l’époque, cette dernière avait tenu à livrer un message personnel au terme de la retransmission sur France 2 : "Une spéciale dédicace à mes enfants, à ma famille, à mes amis. Et une spéciale dédicace à David, c’était pour toi". Ces mots, simples mais poignants, avaient touché en plein cœur les millions de téléspectateurs.
David Hache est décédé le 16 avril 2024. Il avait 42 ans. Discret, il partageait la vie de l’animatrice depuis quelque temps. Ensemble, ils formaient une famille recomposée aves Hedda et Suzanne, les filles nées de la relation entre l'animatrice et Sylvain Quimène (aka Gunther Love). Sur Instagram, quelques jours après sa disparition, Daphné Bürki lui écrivait : "Mon amour, je t’aime de toute mon âme… Tu resteras ma lumière".
Malgré l’immensité de la douleur, l'animatrice a trouvé la force de se tenir droite, portée par une conviction : "C’est des engagements, et je ne dis pas ça en étant cucul, c’est les valeurs olympiques. Il y avait quelque chose dans laquelle je me suis retrouvée. Et surtout, il n’aurait pas supporté que j’arrête. Donc je l’ai fait pour lui", a-t-elle expliqué sur RTL.
Dans un entretien à Libération, l'ancienne styliste avait déjà confié que son deuil s’exprimait souvent dans l’effort : "Le seul moment où je m’autorise à hurler et à sortir toute ma tristesse, c’est sur mon vélo". Un exutoire physique pour canaliser une peine qu’aucun mot ne suffit à apaiser. Aujourd’hui, elle continue de s’appuyer sur ses filles et sur un compagnon à quatre pattes bienveillant : "Mon chat épure toutes les émotions négatives du foyer", avait-elle confié, le sourire tremblant mais sincère.
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