Avec son huitième album Le Retour des beaux jours, Vanessa Paradis écume les plateaux de télévision, les stations de radio et bien sûr, les couvertures de magazine. Un exercice qu'elle connaît bien, puisqu'elle a bientôt quarante ans de carrière derrière elle et qui n'est pas si aisé pour autant. En effet, ado star remarquée avec son tube Joe le Taxi, star de cinéma qui revient prochainement avec la comédie T'as pas changé, icône de mode qui a fait encore une fois vibrer le défilé Chanel, elle est dans le coeur des Français depuis toujours. Mais cela va aussi de pair avec une médiatisation intense de sa vie qui l'oblige à se protéger devant les médias, la preuve avec son entretien avec Le Figaro.
Alors que le journaliste Olivier Nuc a rencontré Vanessa Paradis au lycée et qu'on aurait pensé à une complicité évidente entre eux, il n'en est rien. Et discuter de sa collaboration avec son ami Etienne Daho n'est pas si simple, qui a démarré comme elle dans les années 1980. Cependant, celle qui a travaillé avec Serge Gainsbourg, Lenny Kravitz ou encore Benjamin Biolay rétablit les choses et insiste pour préciser que son album a été coréalisé par celui qzvec qui elle a changé Tirer la nuit sur les étoiles il y a peu, mais aussi Jean-Louis Piérot - réalisateur, mixeur, musicien, arrangeur et compositeur français qui a travaillé avec Bashung et Miossec notamment - et elle.
N'allait pas lui dire qu'Etienne Daho, principal parolier et compositeur de cet album est le parrain ou à la tête de ce travail ni même le copilote car elle s'agace : "Le capitaine de mon disque, c'est moi ! En allant travailler avec Etienne, je voulais évidemment des chansons de lui et réaliser le disque avec lui. Mais il ne faut pas oublier Jean-Louis Piérot. Ce que je demande à mes collaborateurs, c'est d'emmener mes chansons vers mes envies. Je voulais un disque avec deux chansons qui dansent parce que j'aime ça."
La mère de Lily-Rose et Jack Depp, fruits de sa relation passée avec Johnny Depp et qui ont aussi participé à ce disque n'est pas qu'une artiste à la voix douce, elle sait imposer ses points de vue. Devant Benjamin Duhamel sur France Inter, elle n'avait pas non plus hésiter à le déstabiliser quand il s'aventurait en terrain glissant avec ses questions ! La lolita des années 1980 aux airs mutins et fragiles a laissé place à une femme de 52 ans qui n'a plus peur de poser ses limites et faire valoir ses opinions !