Le ton monte sur France Inter : un ami de Gérard Depardieu et une chroniqueuse s’accrochent, Nagui obligé d’intervenir

Personnalité aux multiples casquettes, Olivier Marchal a été l'invité de l'émission La Bande originale sur France Inter ce 9 avril 2025 non pas pour parler d'un film mais pour une pièce de théâtre. Le 14 mai à 20h, il montera sur les planches du Théâtre de l’œuvre à Paris pour Au plus près d’Olivier Marchal, un entretien-spectacle événement écrit, mis en scène et produit par David Becker. Une performance au concept unique : une rencontre durant laquelle le public a la curieuse impression de se retrouver pendant plus d’une heure et demie dans le salon du scénariste, acteur et réalisateur. Entouré de musiciens (le saxophoniste Franck Pilandon, la pianiste Justine Besson et le batteur Jeremy Hegay) et d’une chanteuse (Manon Denimal Cubero), la soirée sera agrémentée d’intermèdes musicaux évoquant chez Olivier Marchal des émotions enfouies ou des madeleines de Proust.

Olivier Marchal est donc ravi de défendre ce projet à l'antenne de France Inter mais il ne peut éviter les questions qui fâchent. Car l'événement dont il est question devait être au départ avec Pierre Richard et Gérard Depardieu. Ce dernier n'y figure plus, en raison des problèmes que l'acteur connaît, expliquera pudiquement l'ex de Catherine Marchal précisant que des menaces ont pesé sur le théâtre et sur le public : "Gérard, élégamment, s'est désisté. On l'a remplacé par Thomas Dutronc et Michel Boujenah."

L'animatrice et journaliste Leïla Kaddour a tiqué sur l'utilisation du mot "élégamment" et en fait part à l'invité : "Je trouve la formulation malheureuse." Ce à quoi il rétorque : "C'est un mauvais jeu de mots..." Elle ajoute : "Il n'y avait pas d'autres solutions. Il me semble difficile de l'accueillir dans votre festival quelqu'un qui a fait l'objet d'un certain nombre d'accusations. Je ne vois pas où l'élégance vient jouer un rôle quelconque dans l'histoire."

Olivier Marchal marche sur des oeufs en tant que proche du monstre sacré du cinéma et répond sur un ton un brin agacé : "Je n'ai pas envie de tomber dans un piège. Il n'y avait pas d'autres solutions. Après il y a toujours la présomption d'innocence. Je sais que Gérard est un malotru. (...) J'ai fait trois films avec lui [On citera 36 quai des orfèvres qu'il a réalisé et Diamant 13 dans lequel ils jouent ensemble]. Je ne l'ai pas vu faire quelque chose. Je sais qu'il est très malheureux. Je suis un défenseur de la cause féministe. (...) J'ai trois filles. Avec ma fille Zoé, je vois le regard des hommes sur elle quand on se promène." Un argument qui ne convainc pas son interlocutrice n'aimant pas le raccourci "on a tous une soeur, une mère, des filles donc on les soutient", de quoi faire répondre Olivier Marchal avec son bagout bien connu : "Je suis venu ici pour me faire défoncer ?" Les deux protagonistes n'ont pas l'air d'être d'accord mais Nagui finit par intervenir pour clore le débat et enchaîne avec la séquence musicale d'Odelaf pour détendre l'atmosphère.