Léa Drucker réagit au retrait de son partenaire au Festival de Cannes : "Ca touche un acteur que j’aime beaucoup"

Cannes, ses paillettes, ses films, ses acteurs… et ses scandales. À peine lancée, la 78e édition du Festival n'est pas épargnée. Deux jours après l’ouverture qui a eu lieu mardi 13 mai, un acteur a été évincé du célèbre tapis rouge. Il s’agit de Théo Navarro-Mussy, 34 ans, l’un des visages du film Dossier 137, projeté jeudi 15 mai.

La décision est venue d’en haut. Thierry Frémaux, délégué général du Festival, a en effet pris les devants après avoir reçu un courrier de l’Association des acteur·ices (ADA). Trois femmes y accusent Théo Navarro-Mussy de violences sexistes et sexuelles. Les plaignantes, toutes comédiennes, ont partagé sa vie entre 2018 et 2020. La procédure, d’abord classée faute de preuves, est désormais en appel et est donc toujours en cours. Thierry Frémaux a ainsi fait savoir à Télérama : “C’est parce qu’il y a recours et donc poursuite de l’instruction que le cas est non suspensif. Quand la justice passe définitivement, cela devient différent." Le Festival n’a donc pas voulu attendre l’issue judiciaire. Théo Navarro-Mussy reste toutefois pour l’heure présumé innocent des faits qui lui sont reprochés. 

Ce retrait soudain a bouleversé l’équipe du film. Léa Drucker, partenaire à l’écran de Théo Navarro-Mussy, s’est exprimée. Sollicitée par Le Figaro, elle confie avoir appris la nouvelle “en lisant Télérama”. L’actrice de Jusqu’à la garde, film sur les violences conjugales, n’élude pas. “C’est éprouvant et à chaque fois ça remue d’entendre la parole de ces femmes. J’ai quand même fait un film qui s’appelle Jusqu’à la garde, donc je connais bien le sujet”, a-t-elle rappelé.

Puis, Léa Drucker, forte de 34 ans de carrière et présente à Cannes avec deux films cette année, est restée nuancée dans ses propos : “Dans le cas présent, ça touche un acteur que j’aime beaucoup. Mais je ne sais rien des détails de l’affaire et je ne suis pas juge. En revanche, nous avons une responsabilité collective pour lutter contre ça et cette parole-là doit être entendue et respectée.”