





Marc Cerrone n’a rien perdu de son énergie. Le fils d’immigrés italiens s’est imposé dès les années 1970 comme l’un des piliers du disco international. Après un parcours atypique, marqué par une adolescence agitée, une passion précoce pour la batterie et un premier groupe formé à 14 ans, le chanteur explose en 1976 avec Love in C Minor. Mais c’est Supernature, sorti en 1977, qui propulse définitivement sa carrière dans une autre dimension : plus de 10 millions de disques vendus dans le monde et un statut de légende.
Près de 50 ans plus tard, Supernature résonne encore avec puissance. Le morceau a enflammé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris en 2024, accompagné d’une mise en scène grandiose autour de la tour Eiffel. "Une des choses les plus cool qui me soient arrivées dans la vie a été d’écouter pour la première fois Cerrone", a confié Nile Rodgers dans le documentaire Cerrone – Supernature, diffusé sur Canal+.
Toujours curieux, Marc Cerrone n’a cessé d’innover. De sa collaboration avec Bob Sinclar en 2001 à ses concerts dans les plus grandes salles comme la Philharmonie de Paris en 2025, l’artiste n’a jamais cessé de se réinventer. Un engagement artistique permanent, qui séduit aujourd’hui une nouvelle génération d’auditeurs.
Derrière cette longévité impressionnante se cache aussi un soutien de taille : sa fille, Maora Cerrone. Née en 1996 de son union avec Jill, rencontrée au début des années 1990, Maora a grandi dans un univers musical foisonnant. Aujourd’hui, cette dernière est cheffe de projet au sein du label de son père, Malligator, et surtout en charge de sa présence numérique.
"Mon père est quelqu’un d’hyperactif. Il veut toujours évoluer avec son époque, monter de gros spectacles et des événements uniques", explique-t-elle dans Cerrone – Supernature. Engagée, proactive, la jeune femme assure la gestion des réseaux sociaux de l’artiste, supervisant les contenus et orchestrant les interactions avec ses fans. Un rôle clé dans la stratégie de modernisation de l’image de Cerrone.
Le duo père-fille fonctionne à merveille. Entre générations, une complicité artistique s’est installée. "Le trac, c’est quoi ? C’est avoir peur que ça ne marche pas… J’ai toujours le trac. Le jour où je n’aurai plus le trac, j’arrêterai", confie Marc Cerrone dans le documentaire, soulignant combien l’émotion reste au cœur de sa démarche artistique. À ses côtés, Maora veille à entretenir ce lien avec le public et à inscrire son héritage dans le présent.