Michael Jackson déçoit et se fait accuser par son propre médecin !

Michael Jackson, icône de la musique et King of Pop qui a toujours déchaîné les passions, n'a pas fait d'éclats dans les ventes de disques. Le premier album posthume de la star décédée le 25 juin 2009 ne fait pas de vagues depuis sa sortie le 6 décembre dernier. Certes, les chiffres ne sont pas catastrophiques, mais venant de MJ, on pouvait espérer mieux, bien mieux. La star fait également l'actualité en raison d'un autre sujet qui semble inépuisable, sa mort et son médecin personnel Conrad Murray, accusé d'homicide involontaire et dont la ligne de défense a été dévoilée.

Michael déçoit...

Dans un article du Parisien/Aujourd'hui en France, les scores de Michael, album du chanteur regroupant dix inédits, sont analysés. Aux Etats-Unis, Susan Boyle, et Taylor Swift le dépassent avec 254 000 exemplaires vendus pour The Gift de l'Ecossaise, et 259 000 pour Speak Now de la jeune chanteuse, contre 228 000 copies pour Michael Jackson.

En France, il a chuté de la cinquième à la dixième place, derrière Mylène Farmer, les Black Eyed Peas, et les Prêtres : "Ces trois dernières semaines, la diva rousse a écoulé 293 000 exemplaires de son album Bleu Noir contre 97 000 pour Michael Jackson, selon des chiffres confidentiels de l'institut GfK."

La maison de disques Sony, qui a trouvé après sa mort un terrain d'entente avec le clan Jackson pour l'exploitation jusqu'en 2017 des "inédits" laissés par le défunt, avance le score de 3 millions d'albums vendus dans le monde, mais impossible de vérifier ces données...

La revanche des véritables fans de MJ

Pour Olivier Cachin, spécialiste de Michael Jackson : "Qu'il n'ait pas été numéro un est une surprise." Il avance des explications : "Sony paie sa stratégie catastrophique. Le public attendait le Michael Jackson de la grande époque, des inédits de qualité. Or, c'est un disque mince, avec plusieurs morceaux douteux, artistiquement faible. Il y a une vraie sanction du grand public." Le spécialiste précise que ce n'est pas tant la "Jacksonmania" qui sévit depuis sa mort qui a pu jouer sur les ventes, estimant que si l'album avait été bon, "il aurait marché".

En effet, la sortie du disque a été accompagnée de polémiques : les fan-clubs, des artistes comme Will.I.Am, Quincy Jones et récemment Ne-Yo sans compter les critiques de musique ont attaqué la qualité de cet album, indigne du grand Jackson. La maison de disques est "accusée d'avoir traficoté la voix de Jackson, de l'avoir mélangée avec celles des choristes et d'avoir choisi des morceaux inaboutis, hormis deux ou trois titres incontestables comme Behind the Mars ou Another Day, le duo avec Lenny Kravitz", précise Le Parisien.

Pour les fans de MJ et tous ceux qui admirent simplement son talent et son perfectionnisme, artistes et anonymes, c'est une sorte de sanction : "Les gens n'ont pas été dupes de ce produit sorti dans l'urgence pour les fêtes", explique Yann Kervarec, responsable de MJ France.

La défense du médecin personnel de Michael Jackson

Conrad Murray n'a peut-être pas acheté le disque de son ancien patient, il est plus occupé à étudier son argumentation avec ses avocats. Le médecin est poursuivi pour homicide involontaire, car c'est lui qui a administré la dose de Propofol, puissant anesthésiant, considérée comme responsable de l'arrêt cardiaque de la star. Il va devoir se rendre au tribunal le 4 janvier 2011 pour assister aux audiences préliminaires qui ont pour but de décider s'il peut être jugé ou non pour la mort du King of Pop. Selon un procureur-adjoint de Los Angeles, David Walgren, les avocats de Murray ont préparé leur stratégie : dire que le chanteur s'est tué lui-même.

La défense du docteur Murray a affirmé de son côté être toujours concentrée sur l'étude du dossier, ne souhaitant pas s'avancer sur sa thèse, mais maître Flanagan, avocat de la défense, aurait affirmé au juge Pastor qu'une importante quantité de Propofol aurait dû se trouver dans le corps de Michael Jackson pour tuer le chanteur. L'avocat a rappelé que le docteur Murray avait dit n'avoir administré au Roi de la pop qu'une dose de 25 milligrammes de Propofol ainsi que de plus petites quantités de benzodiazépines, des sédatifs, pour aider le chanteur à dormir.

L'avocat de Murray a précisé que Michael Jackson voulait dormir à tout prix et aurait donc profité de l'absence de son médecin un instant pour s'injecter une plus forte dose d'anesthésiant. Pour étayer son argumentation, il ajoute qu'une seringue brisée avait été trouvée sur le plancher de la chambre à coucher, en plus d'une seringue dans un sac pour perfusion intraveineuse. Il a précisé qu'une empreinte digitale trouvée sur la seringue brisée n'avait pas permis d'en arriver à une identification... Comme c'est étrange... Sans parler de suicide, il estime que le chanteur est responsable de sa mort.

Murray, qui peut faire face à quatre années de prison s'il est reconnu coupable, et ses avocats sont prêts à tout pour faire porter le chapeau au mort lui-même... Entre cet album et ce procès posthumes, la star est vraiment malmenée !