Conrad Murray lors de son procès à Los Angeles le 21 octobre 2011© Abaca
C'est une bataille d'experts qui s'ouvre devant la Cour Supérieure de Los Angeles, dans le cadre du procès du docteur Conrad Murray. Il est accusé d'homicide involontaire et risque quatre ans de prison (qu'il pourrait ne pas purger).
Son patient Michael Jackson est mort le 25 juin 2009 à l'âge de 50 ans d'une surdose médicamenteuse, tout le monde a toujours et beaucoup évoqué le propofol, le puissant anesthésiant qu'il utilisait pour dormir.
Aujourd'hui lundi 24 octobre, voilà un mois que les débats sont ouverts, le procès continue et promet un bel enchaînement de preuves, témoignages et contre-témoignages, car c'est maintenant au tour de la défense de parler.
Le procureur David Walgren a maintenu fermement son accusation durant ces quatre premières semaines d'audience, selon laquelle le docteur Murray a "abandonné son patient" et fait preuve de "graves négligences". Tous aiment à rappeler qu'il gagnait 150 000 dollars pour s'occuper à plein temps du roi de la pop.
Une trentaine de témoins se sont succédé à la barre, et tous se sont accordés à démontrer l'incompétence du médecin accusé. L'autopsie a démontré que MJ était mort d'une "grave intoxication" au propofol, Conrad Murray a reconnu lui en avoir administré 25 ml le matin de sa mort.
La vraie faute impardonnable qu'aurait également commise Murray, c'est de ne pas avoir appeler immédiatement les urgences, alors que Michael Jackson ne respirait plus. Un spécialiste du propofol, le docteur Steven Shafer, a avancé que la thèse de la défense, affirmant que la star s'était auto-administrée la dose mortelle de l'anesthésiant, est "un scénario fantaisiste", une hypothèse "peu probable".
Cette semaine, ce sont les témoins de la défense qui vont se présenter face au juge Pastor. L'un des futurs témoins est le docteur Paul White, l'ancien professeur du docteur Shafer. Ce dernier a ouvertement critiqué les travaux de son aîné, ce que White a mal pris, qualifiant Shafer de "minable". Le juge Pastor a informé le praticien qu'il envisageait des sanctions...
C'est chaud et ça promet une belle bataille. La défense a précisé qu'elle pensait avoir bouclé l'interrogatoire de sa quinzaine de témoins à la fin de la semaine.
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