Alors que les températures grimpent et que la France suffoque actuellement sous une vague de chaleur, les autorités sanitaires rappellent régulièrement que les enfants font partie des publics les plus à risque face à la canicule. Un message repris et développé ce lundi 30 juin dans la matinale de RTL par Amandine Bégot, accompagnée pour l'occasion du médecin Jimmy Mohamed. Dès l’introduction, la journaliste alerte : "Il fait chaud, très chaud Jimmy. Pour nous adultes c'est difficile à supporter. C'est encore pire pour les enfants, et on y fait pas toujours assez attention, ils sont plus sensibles que nous à la chaleur." Ce dernier confirme que les enfants souffrent davantage de la chaleur que les adultes, pour plusieurs raisons. D’abord, leur système de régulation thermique est encore immature, leur transpiration est moins efficace, et leur corps dissipe moins bien la chaleur. Ensuite, ils n’ont pas la même perception du danger : ils continuent souvent à jouer en plein soleil, même en état de déshydratation. Enfin, ils sont dépendants des adultes pour s’hydrater, ce qui rend leur prise en charge cruciale.
Une question revient souvent chez les parents : faut-il attendre que l’enfant réclame de l’eau ? "Non", répond fermement le médecin. "Lorsqu’ils ont soif, c’est déjà un message tardif." Il insiste donc sur la nécessité d’anticiper en leur proposant de l’eau régulièrement. Jus, sodas ou autres boissons sucrées ne remplacent pas l’eau. Si les enfants peuvent apprécier un verre de jus, l’objectif reste clair : les hydrater efficacement avec de l'eau. En outre, certains aliments riches en eau peuvent compléter les apports, comme la pastèque, le melon, le concombre ou encore l’ananas, des fruits composés à plus de 90 % d’eau. D'autres, en revanche, sont à bannir.
Autre conseil pratique : rafraîchir les enfants avec des brumisateurs, ne pas hésiter à les asperger d’eau. Chez les tout-petits, la surveillance de l’hydratation passe par un geste simple : vérifier que les couches sont régulièrement mouillées. Pour les plus grands, il faut observer la couleur des urines. Si elles sont très foncées, cela signifie que l’enfant ne boit pas assez. Autant d’indices simples mais essentiels.
La vigilance ne s’arrête pas à la prévention. Il est tout aussi important de savoir repérer les premiers signes de déshydratation ou, plus grave, d’un coup de chaleur. Jimmy Mohamed, qui ne cesse de donner des conseils à la radio, est formel : "Le plus grave, c’est le coup de chaleur." Celui-ci se manifeste par une grande fatigue soudaine, une somnolence inhabituelle, des maux de tête, des nausées ou des vomissements. Contrairement à une gastro-entérite, ces symptômes n’ont rien de bénin. "Ce n’est pas une rhino-pharyngite ou une intoxication alimentaire : c’est une urgence vitale." Certains signes physiques doivent immédiatement alerter : une bouche très sèche, un rythme cardiaque accéléré, une respiration rapide, une peau anormalement chaude. Si l’on place la main sur le torse de l’enfant et que l’on sent son cœur battre très vite, il faut agir immédiatement. Le réflexe vital est simple : mettre l’enfant à l’ombre, le déshabiller, le rafraîchir en l’aspergeant abondamment d’eau, le faire boire et appeler immédiatement les secours.
Pas de panique, en étant prévoyant et vigilant, aucune raison de ne pas passer cet épisode caniculaire sans le moindre problème !

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