Pierre Ménès accusé de propos racistes par Alice Belaïdi : "Il a très mal pris le fait que je lui réponde"

Les témoignages se multiplient contre Pierre Ménès. En 2016, il a soulevé la jupe de Marie Portolano et en 2011, il a embrassé par surprise la journaliste Isabelle Moreau. Deux moments évoqués par Marie Portolano dans son documentaire Je ne suis pas une salope, je suis journaliste, diffusé sur Canal+ le 21 mars 2021. Des séquences coupées au montage mais dévoilées par Les Jours. Quelques heures après les excuses publiques de l'homme de 57 ans et d'autres accusations, c'est une comédienne qui a décrit une scène hallucinante. Invitée de Culture Médias à l'occasion du lancement de la saison 2 de la série Hippocrate sur Canal+, lundi 5 avril 2021, Alice Belaïdi a fait des révélations sur Pierre Ménès.

Alice Belaïdi a raconté sa confrontation avec le consultant sportif du Canal Football Club. Elle qui a déclaré avoir déjà été agressée par des hommes et ne s'être pas défendue par peur, a expliqué à Philippe Vandel : "Moi aussi j'ai été victime de propos comme 'sale bougnoule', ou 'salope' de la part de Pierre Ménès. Donc je me dis qu'heureusement la parole est libérée et maintenant ces gens-là tombent parce que ça suffit." La comédienne a ensuite raconté que la plupart de ses "potes hommes" sont contents de ce qu'il se passe car ils ne veulent pas être associés à des personnes comme lui.

Alice Belaïdi a aussi évoqué sur Europe 1 ce qu'elle avait répondu à Pierre Ménès et la réaction de ce dernier : "J'ai eu une vanne, du tac au tac. Il me traite de bougnoule et me dit que je traîne qu'avec des bougnoules. Alors je me suis mise à son niveau et je lui ai dit : 'Pourquoi, tu traînes qu'avec des gens gros toi par exemple ? Parce que moi je suis arabe et je ne traine pas qu'avec des arabes.' Je l'ai attaqué à son niveau et il a très mal pris le fait que je lui réponde." Dans le documentaire de Marie Portolano, Alice Belaïdi a aussi été traitée de "salope" comme elle le rappelle sur Europe 1. "Je crois que c'était son mot, que ça devait représenter pour lui le regard qu'il avait sur les femmes mais c'est grave", a-t-elle conclu.