Ce vendredi 24 octobre 2025, nos confrères de Puremédias affirment avoir eu accès aux résultats d'un rapport mandaté le 5 février 2025 "pour risque grave" par le Comité social et économique (CSE) de France Télévisions (qui a récemment imposé une pause à ses deux stars Léa Salamé et Anne-Elisabeth Lemoine).
On apprend que le cabinet d'expertise Cedaet a livré – malgré "l'obstruction" à laquelle il dit avoir fait face ces derniers mois dans la collecte des informations – une analyse relative à l'état des salariés du groupe public ce mercredi 22 octobre 2025. 42% d'entre eux y ont répondu. Les résultats "aboutissent à de la souffrance au travail et à l'essor de nombreux risques psychosociaux, tels que la perte d'autonomie, le manque de reconnaissance et la dégradation des rapports avec la hiérarchie."
Et surtout, "Des différences de traitement entre les journalistes ont notamment été relevées, selon la rédaction – France 2 ou France 3 – à laquelle ils appartenaient avant leur fusion entamée en 2015."
Le délégué syndical central du SNJ-CGT de France Télévisions George Pinol a expliqué avoir découvert "une organisation élitiste de la rédaction : seul un petit groupe de journalistes s’occupe des éditions phares". Puremédias ajoute que la fusion des rédactions a conduit "à une assimilation des journalistes de France 3 au modèle France 2. Cette imposition d’un modèle, à l’époque, redoutée par une partie des journalistes de France 3, était démentie par la direction qui, aujourd’hui le reconnaît. Ce modèle est plus autoritaire, hiérarchique et élitiste que ce qu’ont pu connaître les journalistes de France 3."
"Pendant un temps, il a été possible aux journalistes réfractaires à ce modèle de se replier sur les éditions de France 3, mais la disparition de ces dernières a soumis l’ensemble du personnel à un même moule hiérarchique", soulignent les auteurs du rapport. Pour remédier au mal-être ambiant, les auteurs du rapport préconisent à la direction "d'achever la fusion des rédactions sur le plan salarial, en harmonisant les mécanismes de promotion et les rémunérations", à porter une attention particulière au travail "visible" et "invisible", et à réhabiliter "la dispute professionnelle" dans un "cadre sécurisant et constructif".
Pour Serge Cimino, délégué SNJ et élu au CSE, "cette expertise est le début de la revanche des salariés broyés par un système de violence sociale, managériale et éditoriale. Il faut que la peur change de camp."
Pour remédier au mal-être ambiant, nos confrères de Puremédias précisent que les auteurs du rapport préconisent à la direction "d'achever la fusion des rédactions sur le plan salarial, en harmonisant les mécanismes de promotion et les rémunérations", à porter une attention particulière au travail "visible" et "invisible". Le rapport recommande enfin de réhabiliter "la dispute professionnelle" dans un "cadre sécurisant et constructif".

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