Vincent Lindon et la jeune Soko en pleine hystérie

A l'origine, le nom de Benoît Poelvoorde avait été cité pour tenir, dans un long métrage, le rôle du célèbre professeur Jean-Martin Charcot, titulaire d'un pedigree glorieux : clinicien, neurologue français, professeur d'anatomie pathologique, membre de l'Académie de médecine (1873) et de l'Académie des sciences (1883). Finalement, Le Film Français annonce que c'est Vincent Lindon qui incarne le fameux clinicien, aux côtés de la jeune Soko, dans le film intitulé Augustine.

Augustine, un doux prénom pourtant associé à l'hystérie, mal dont la jeune fille souffre. Cette oeuvre, premier long métrage d'Alice Winocour, réalisatrice et auteure du scénario, met en scène le professeur Charcot, alias Vincent Lindon, dans le Paris de la fin du XIXe siècle. A l'hôpital de la Salpêtrière, il travaille sur ce qu'on nommera l'hystérie, en étudiant Augustine, qui en est manifestement souffrante. "D'objet d'étude, elle devient vite objet de désir," lit-on dans Le Film français. Le biopic s'attardera donc sur la relation entre le médecin et sa patiente, ou plutôt cobaye. Le rôle d'Augustine fait par ailleurs écho à celui que tient Keira Knightley dans A Dangerous Method de David Cronenberg, une jeune femme souffrant d'hystérie, qui est soignée par le psychanalyste Carl Jung.

Impeccable dans le film Pater présenté au festival de Cannes et probablement bouleversant dans Toutes nos envies (en salles le 9 novembre), Vincent Lindon partage donc la vedette avec Soko. Sa chanson I Kill Her avait fait le tour du monde, et sa prestation dans A l'origine avec François Cluzet lui a valu une nomination comme meilleur espoir aux César. A bientôt 26 ans, cette demoiselle promet de faire encore des étincelles avec le personnage d'Augustine. Le tournage démarre le 21 novembre en région parisienne, avec également la présence des comédiens Roxane Duran (Le Moine), Sophie Cattani (Tomboy) et Grégory Gadebois (Angèle et Tony).