






Mais où peut bien se trouver Xavier Dupont de Ligonnès aujourd’hui ? Plus de 14 ans après la trouvaille des corps de son épouse, de leurs quatre enfants et de leur deux chiens dissimulés sous la terrasse de leur maison à Nantes, personne n'a mis la main sur le principal suspect dans l'affaire. Le mystère reste entier et l’histoire continue de fasciner la France entière. Elle a d'ailleurs connu de nouveaux rebondissements récemment lorsque le célèbre blogueur Aqababe s’est intéressé à l’affaire. Un homme a été aperçu sur une île à seulement 2h de la France, une piste qui a vite fait le tour des réseaux sociaux, mais qui ne semble pas mener vers l’homme en cavale.
Beaucoup de personnes soutiennent la théorie d’une cavale après les meurtres de la part de celui qui a été vu pour la dernière fois le 15 avril 2011 à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var. Depuis, Xavier Dupont de Ligonnès n’a plus donné signe de vie et à entendre Jean-Alphonse Richard, il se pourrait bien que la trace de ce dernier ne soit jamais retrouvée. Invité de C à vous ce jeudi 8 mai, le journaliste spécialisé dans les faits divers présente depuis 10 ans L’heure du crime, sur RTL. Récemment, il a écrit le livre Les plus grandes affaires de l’heure du crime (éditions Opportun) dans lequel il s’intéresse à celui dont le nom est de nouveau sur toutes les lèvres et face à Anne-Élisabeth Lemoine, il a défendu une thèse qui fait débat depuis le début de l’affaire. “La question qui se pose, c’est : est-ce qu’il est mort ou est-ce qu'il est vivant ? On oublie presque ce qui s’est passé autour de cette histoire, c’est quand même extraordinaire”, pose-t-il en préambule, avant d’expliquer son hypothèse.
“On est à la poursuite d’un fantôme depuis des années et ça, c’est toujours fascinant”, ajoute Jean-Alphonse Richard à propos de celui qui aurait été aperçu chez des bonnes soeurs par le passé, avant d’évoquer sa conviction personnelle : “J’ai longtemps pensé qu’il était vivant, qu’il avait pu se planquer quelque part, sauf qu’une cavale, ça coûte extrêmement cher, il faut le savoir. Il faut des faux papiers, il faut des réseaux, il faut des appuis. C’est compliqué. Mais, maintenant, je suis assez convaincu par la thèse du suicide.”
La thèse du suicide fait partie des théories avancées depuis le début dans cette affaire, mais pour le journaliste, Xavier Dupont de Ligonnès aurait été aidé dans son funeste projet. “Il se retrouve dans le Var. C’est le dernier coin où on le voit. Il retire de l’argent. Il dit presque au revoir à la caméra de surveillance (...) Il s’en va vers nulle part, puisqu’à côté il y a l’autoroute. Il part tout seul à pied et je suis sûr qu’il était attendu”, affirme Jean-Alphonse Richard, qui évoque ensuite deux amis du fugitif, décédés aujourd’hui, mais qui auraient pu l’attendre pour l’aider à mettre fin à ses jours. “Un de ses amis était sur place à ce moment-là. On l’a beaucoup interrogé. Ça n’a absolument rien donné. Je pense qu’on aurait pu pousser un peu plus et puis il est mort d’un cancer par la suite”, ajoute l’animateur de radio, avant de conclure : “Peut-être qu’il a été suicidé, tout simplement, avec son accord et caché. Ça, c’est une conviction comme une autre. Un suicidé, on retrouve les corps généralement, mais là, il est caché.”