"Je me disais que je ne survivrais pas" : Anne-Elisabeth Lemoine évoque un moment terrifiant de sa vie

Depuis 2017, Anne-Elisabeth Lemoine est aux commandes de C à vous, sur France 5. Chaque jour, c'est une femme avec le sourire et pétillante que les téléspectateurs découvrent. Mais la présentatrice de 53 ans a aussi un côté pessimiste comme elle l'avait confié au magazine Psychologies en 2018 (édition du 20 juin).

Anne-Elisabeth Lemoine ne cache pas qu'elle "doute de tout". Elle se demande si c'est une bonne mère ou encore une bonne amie. Elle culpabilise aussi beaucoup et "imagine toujours le pire". "Par exemple, avant de monter en avion, je réfléchis à la possibilité de l'accident. Je pense que le fait d'être lucide, consciente de cette probabilité, me prépare aux catastrophes. J'ai l'impression que si j'imagine la tragédie, elle ne se produira pas. C'est à la limite de la superstition idiote. (...) Mon pessimisme me permet d'être prête à tout affronter", avait-elle avoué à nos confrères.

La maman d'Arthur (20 ans, né d'une précédente union) et Vasco (10 ans, fruit de son union avec Philippe Coelho) pense que cela vient du fait qu'elle a grandi avec "un père plutôt fataliste". Elle se souvient d'ailleurs d'un "épisode significatif" survenu lorsqu'elle avait 10 ans, en 1981. Alors qu'elle faisait la prière avant de se coucher, elle a entendu une voix qui lui disait "Tu vas mourir le 11 mai 1982 !". "Je suis descendue effrayée voir mon père qui, après m'avoir écoutée, a expédié mon cas. 'Va faire une prière !', au lieu de me rassurer avec un 'Bien sûr que ça n'arrivera pas !' J'ai vécu pendant un an dans la terreur de ce 11 mai 1982. Je me suis dis que je ne survivrais pas à l'anniversaire de ma soeur aînée Véronique, née un 13 mai", a-t-elle raconté.

A l'époque, elle en avait parlé à des amies de la Légion d'honneur, où elle était en pension. "Mais c'était compliqué à porter cette angoisse pour une petite fille de 11 ans. La nuit du 10 mai, j'ai voulu résister au sommeil. J'avais demandé à mes copines de veiller sur moi dans le dortoir. Et évidemment, je me suis endormie. C'est un épisode assez fondateur dans mon fonctionnement mental et dans la façon dont j'envisage l'existence", a-t-elle poursuivi. Depuis, elle pense à la mort tous les jours, une façon pour elle de s'y préparer. Toutefois, cela n'entame en rien sa bonne humeur. Elle est d'un naturel joyeux et cela ne changera pas.