En soutien à Sakineh Mohammadi Ashtiani, Iranienne condamnée à mort par lapidation, Libération, Elle, La Repubblica et La Règle du jeu publient quotidiennement une lettre ouverte, en plus d'une pétition qui a réuni déjà plus de 122 000 signataires. Nombreuses sont les personnalités qui ont utilisé leurs mots pour cette mot. Carla Bruni, première dame de France, l'a fait avec passion, recevant alors des insultes et menaces de certains médias iraniens et des prétendues critiques - formellement démenties par la suite - de Catherine Deneuve.
Le 10 septembre, l'écrivain Christine Angot à qui l'on doit Pourquoi le Brésil ? a manifesté son appui : "Si vous êtes libérée demain, ou tuée, je ne voudrais pas avoir sur la conscience le fait de ne pas avoir apporté ma pierre, moi aussi, sous la forme d'une signature dans une liste, à la demande, à l'exigence, que vous soyez libérée et que le châtiment que certains croient pouvoir vous réserver, soit aboli. J'aurais tous les jours sur la conscience la honte de ne pas l'avoir fait."
Pour défendre Sakineh, il y a les mots mais également une manifestation de soutien à Sakineh, dimanche 12 septembre à Paris, Place de la République, à 14 heures. La Règle du jeu, menée par Bernard-Henri Lévy, et l'association Ni Putes Ni Soumises seront présents et prendront la parole. Son fils, Sajjad Ghaderzadeh, et Houtan Kian, son avocat, feront passer leur message par téléphone. Un autre rassemblement avait déjà eu lieu le 28 août.
Actuellement, la situation est très fragile pour cette mère de deux enfants qui est accusée d'adultères et d'avoir tué son amant. Le ministère des affaires étrangères a annoncé le 8 septembre la suspension de cette peine mais cette nouvelle n'est pas un soulagement. La République Islamique avait précédemment affirmé qu'aucune décision finale n'avait encore été prise quant au sort de Sakineh et qu'elle réexaminait le dossier. L'avocat de cette femme a précisé quant à lui à ce jour reçu aucun document officiel écrit indiquant la suspension de la peine de sa cliente. Son fils, Sajjad voyait dans cette mise en suspens une possibilité pour la justice iranienne d'alourdir les charges qui pèsent sur sa mère.
Plus d'informations sur ce sujet et la pétition en ligne sont à retrouver en cliquant ici.