Disparition de Delphine Jubillar : "La pauvre épouse de l'amant se sentait humiliée"

L'exploitation des données téléphoniques des principaux protagonistes de l'affaire a rendu public un échange entre cette femme et Delphine Jubillar. La veille de sa disparition, son nouveau compagnon lui envoie un mot doux. Sa compagne l'intercepte et le questionne. Il lui avoue alors la vérité. C'est là qu'elle prend contact avec Delphine Jubillar. "Tu prendras ma place quand elle sera libre, pour le moment, ce n'est pas le cas", lui écrit-elle. Avec beaucoup de respect, l'infirmière essaye de faire les choses bien, notamment pour le bien-être de leur fils. "Tu garderas toujours une place entre nous", répond l'infirmière. Alors, la compagne de l'amant demande à Delphine Jubillar de ne plus contacter son homme, le temps des fêtes de fin d'année.

Or, les enquêteurs savent que l'infirmière a échangé avec son amant lors de cette fameuse soirée du 15 décembre 2020. Cette journée faisait-elle partie des fêtes de fin d'année en question ? Delphine Jubillar a-t-elle brisé le "pacte" passé avec la compagne de son homme ? Y aurait-il ici assez d'animosité pour la pousser à commettre le meurtre de l'infirmière ? Me Alary, l'un des trois avocats pénalistes de Cédric Jubillar - actuellement unique suspect dans le meurtre de son épouse - avance cette hypothèse.

"Je n'ai pas à considérer qui que ce soit comme suspect et je n'accuse personne. Mais je dis simplement qu'il y a cet échange dans le courant de la journée du 15 décembre, entre Delphine et une personne qui nourrit légitimement une forme de haine envers elle (la femme de son amant, ndlr). Je ne dis pas qu'elle ait fait quoi que ce soit, mais pourquoi ne pas vérifier ? Elles auraient signé un pacte entre elles, que Delphine s'est empressée de violer. Et si, en plus de sentir trahie, la pauvre épouse de l'amant se sentait humiliée ? Aucun acte n'a été réalisé pour consolider ou écarter cette hypothèse. C'est inconcevable", avançait le pénaliste auprès de Actu Toulouse.

Pourtant, l'amant et sa compagne se trouvaient bien à leur domicile de Montauban avec leur enfant la nuit où Delphine Jubillar a disparu. Il est même la dernière personne à avoir reçu une trace de vie de l'infirmière : un message de bonne nuit couplé d'une photo d'elle en tenue de nuit, "prête à aller se coucher".