“Le Maroc est plus nécessaire à la France que la France ne l’est au Maroc. Moi qui suis de nationalité française, je me sens aussi marocain, ça me fait chaud au cœur.” En décembre dernier, dans le magazine hebdomadaire L'Observateur du Maroc, Dominique Strauss-Kahn déclarait sa flamme au Maroc. Selon l’ancien ministre de l’Économie, ce pays est un allié avec qui travailler en Afrique, “alors que le Maroc lui peut avoir beaucoup d’autres partenaires”. L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) est persuadé qu’une coopération entre les deux pays “est une bonne chose”. Marié depuis huit ans avec Myriam L'Aouffir, il en est l’exemple vivant !
Depuis une douzaine d’années, Dominique Strauss-Khan et son épouse se partagent entre Casablanca, où il a installé son cabinet de conseil, et leur villa nichée au cœur d’une palmeraie, située à une dizaine de kilomètres de Marrakech. Fondée en 2013, la société de conseil Parnasse International offre ses services aux gouvernements africains et aux entreprises privées. Pour DSK, le pays maghrébin est une terre d’opportunités. Il y bénéficie du statut de résident. En 2023, il aurait également acheté un terrain à une dizaine de kilomètres d’Asilah (province de Tanger).
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Entre l’ex-mari d’Anne Sinclair et le Maroc, c’est une longue histoire. En 2012, lors d’une conférence donnée à Marrakech, il plaisantait : "C’est mon second pays, parce que si je dis 'mon premier pays', j'aurai des ennuis". Dominique Strauss-Kahn a grandi à Agadir jusqu’à l’âge de 11 ans. En 1960, à la suite d’un terrible tremblement de terre, sa famille a déménagé pour Monaco. Mais, le septuagénaire n’a jamais vraiment quitté le Maroc. Dans les années 2000, avec Anne Sinclair, il a acquis un riad à Marrakech, à 500 mètres de la célèbre place Jemaa el-Fna, dans le quartier Sidi Mimoun, un havre de tranquillité.
Le couple y venait régulièrement en famille et y recevait des amis comme Patrick Bruel ou le journaliste Michel Field. Dans un ouvrage paru en 2006, Dominique Strauss-Kahn expliquait : "Anne possédait une maison à Valbonne, dans le Midi. [...] Elle l'a revendue pour acheter, il y a cinq ans, un riad au coeur de Marrakech. Tout était à refaire. Il n'y avait ni eau ni électricité. Aujourd'hui, c'est parfait. Marrakech, c'est ma base arrière." La maison avait été rénovée par des artisans locaux avec des plafonds en cèdre, des stucs et des zelliges, ces petits carreaux colorés d'argile émaillée dont on décore le sol et les murs.
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En 2011, quand les chances de DSK aux élections présidentielles françaises se sont fracassées avec l’affaire Naffissatou Diallo, il s’est replié sur “sa base arrière”. Non content d’y faire des affaires et de conseiller le roi Mohammed VI, il a rencontré là-bas Myriam L’Aouffir, sa cadette de vingt ans, en 2012. Née à Rabat, cette Germano-Marocaine mère de deux enfants de 25 et 15 ans, a étudié dans un lycée français, avant de rejoindre la France pour poursuivre sa formation dans l’audiovisuel. Myriam est diplômée de lettres modernes, d’audiovisuel et de sciences de l’information et de la communication. Elle a déménagé de Rabat à Montpellier, puis à Paris, pour terminer ses études. Elle a commencé sa carrière chez France Télévisions, en tant que chargée de communication pour la presse régionale et internationale pour France 2. Myriam L’Aouffir a été en charge des relations extérieures de l'ambassade du Maroc en France, avant de revenir à France Télévisions entre 2010 et 2015, comme chargée de communication numérique. Elle a ensuite créé son agence de communication.
L’existence du couple a été officialisée en 2013 quand ils se sont présentés ensemble pour assister à une projection au festival de Cannes. Ils se sont mariés en octobre 2017 lors d'une cérémonie discrète à Marrakech. Depuis, ils vivent la plupart du temps dans une maison proche de la ville que Paris Match décrivait ainsi en 2015 : “Cette immense maison d’architecte à l’américaine, un cube de béton entouré d’une palmeraie, agrémentée d’une piscine géante aux dalles vert et gris. Une propriété où les marbres scintillent et 'où tout est beau', s’émerveille un habitué.” DSK aimait à l’époque chercher ses invités dans leur hôtel, à Marrakech, au volant de sa Maserati noire dernier modèle. L’un deux racontait la scène : “Dans le hall, les petits Marocains crient à tue-tête : 'Salut Dominique…' Ici, les gens l’adorent.” Et lui adore ce pays où il semble bien parti pour finir sa vie.
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