A 18 ans, Yannick Agnel a apporté à la France sa 1e médaille d'or lors des championnats d'Europe de natation à Budapest, le 9 août 2010.© Abaca
Première journée, première tournée de médailles, pour la délégation tricolore en mission moisson aux championnats d'Europe de natation à Budapest. Si ceux-ci se sont ouverts dès le 4 août, avec notamment les épreuves en eaux vives et la natation synchronisée, la principale attraction était inaugurée ce lundi 9 août, avec le début des quelque quarante épreuves de natation sportive au programme.
Et, déjà, les Français ont touché l'or, par l'entremise du très prometteur Yannick Agnel. A 18 ans seulement, le Niçois s'est offert une sacrée tête d'affiche pour remporter le 400m nage libre, résistant jusqu'au bout à la pression de l'Allemand Biedermann, double champion du monde à Rome en 2009 (sur 200 et 400) et recordman du monde (3'40''07 sur 400), qu'il prive de titre en améliorant au passage son record de France (3'46''17).
Juste le temps de savourer la Marseillaise, et voilà qu'Agnel, après avoir disputé et remporté la première finale de ces championnats de Budapest, devait aller se préparer pour nager avec le relais 4x100 triolore, composé de Fabien Gilot, William Meynard et Alain Bernard. Une nouvelle course également synonyme de médaille, mais en argent, celle-là, en 3'13''29. En partie la faute, insoupçonnablement, à... Alain Bernard, auteur d'un passage final moins percutant que ses partenaires qui a profité aux Russes (vainqueurs en 3'12''46) - 48''47 pour Gilot, 48''23 pour Agnel, 47''89 pour Meynard et 48''70 pour Alain Bernard. De quoi expliquer le contraste saisissant sur le podium : la joie des jeunes argentés Agnel et Meynard, 18 et 23 ans, la déception des émérites Gilot et Bernard, 26 et 27 ans, abonnés aux accessits puisque le relais avait récolté l'argent à Pékin en 2008 et le bronze à Rome en 2009.
Une performance frustrante de la part de ce relais de stars, mais plus satisfaisante que la 7e place de leurs homologues féminines, 7e de leur finale.
A noter, dans les séries qualificatives, que le jeune papa Frédérick Bousquet (23''30 sur 50 m papillon, 2e meilleure performance de l'année), Hugues Duboscq (1'00''54 sur 100m brasse) ou encore Mélanie Henique (26''23 sur 50m papillon) ont gagné leur billet pour la finale.
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