Gary Barlow (Take That) : Le Fisc l'accuse d'avoir caché des millions...
Publié le 19 mai 2014 à 12:46
Par Tom Spencer | Rédacteur
Fan des corgis, des iconiques Spice Girls, de la princesse Diana et adepte de tea time, Tom Spencer aime notamment relater la vie des membres de la couronne britannique mais n’est jamais contre un petit détour outre-Atlantique.
Gary Barlow à Londres, le 17 novembre 2013. Gary Barlow à Londres, le 17 novembre 2013.© BestImage
Howard Donald, Mark Owen et Gary Barlow à la première de The Three Musketeers à Londres, le 4 octobre 2011.
Robbie Williams, Gary Barlow, Mark Owen, Howard Donald et Jason Orange, invités de l'émission X Factor, à Copenhague, le 24 mars 2011.
Gary Barlow en concert au "Cycle Auditorium" à Glasgow, le 10 janvier 2013.
Gary Barlow à la sortie des studios de X-Factor à Londres, le 20 octobre 2013.
Gary Barlow à Londres, le 17 novembre 2013.
Gary Barlow en concert au "Cycle Auditorium" à Glasgow, le 10 janvier 2013.
Gary Barlow en concert au "Cycle Auditorium" à Glasgow, le 10 janvier 2013.
Gary Barlow en concert au "Cycle Auditorium" à Glasgow, le 10 janvier 2013.
Gary Barlow en concert au "Cycle Auditorium" à Glasgow, le 10 janvier 2013.
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Le populaire chanteur anglais Gary Barlow, membre du groupe Take That, aurait-il participé de son plein gré à une massive évasion fiscale ? C'est la question que les sujets d'Elizabeth II se posent depuis que le chanteur et deux de ses compères sont accusés d'avoir investi 66 millions de livres (80 millions d'euros) dans Icebreaker, présenté comme un fonds de placement mais que la justice a qualifié de système d'évasion fiscale, rapporte la presse outre-Manche. Toutefois, l'artiste n'a pas trop à s'en faire car s'il est condamné, il pourra toujours revendre une partie de son impressionnant patrimoine immobilier...

Contourner le système...

Le premier coup de pied dans la fourmilière a été donné par Colin Bishopp, le juge en charge du dossier concernant Gary Barlow ainsi qu'Howard Donald, Mark Owen et leur manager Jonathan Wild. Ce dernier, qui est chargé de déterminer s'il y a bien eu une évasion fiscale et à quelle hauteur, semble convaincu que c'est le cas. "Icebreaker est, et a été, connu et compris par toutes les parties concernées comme un système d'évasion fiscale. Le but principal était de prendre part à ce régime, afin de parvenir à une économie d'impôt", a-t-il déclaré selon nos confrères du MailOnline.

Dans cette structure complexe, quelque cinquante-et-un partenaires ont été identifiés, réunissant près de 1000 personnes. Des investisseurs supposés avoir fait un bénéfice en plaçant de l'argent sur la production d'artistes inconnus ou sur des valeurs sûres de l'industrie musicale. L'ensemble des fonds investis se monte à 300 millions de livres (368 millions d'euros), dont 66 millions pour les seuls membres de Take That. En revanche, ni Robbie Williams ni Jason Orange ne sont visés. Une partie des accusés sont suspectés d'avoir contracté des prêts auprès des banques Barclays et SG Hambros, dans le seul but de pouvoir investir plus et ainsi échapper aux impôts par le biais de cadeaux fiscaux pour les plus riches. D'autres sont suspectés d'avoir voulu bénéficier de réductions fiscales mises en place pour soutenir l'industrie made in UK.

L'heure de payer a sonné !

Alors que la somme moyenne à rembourser, pour un participant de Icebreaker, se monte à 357 000 livres (soit 438 000 euros), les membres de Take That seraient appelés à rembourser 20 millions de livres (24 millions d'euros) ! Les services fiscaux HM Revenue & Customs ont ainsi publié un communiqué dans lequel ils ne cachent pas leur colère. "HMRC a mis en place d'importants avantages afin de soutenir les investissements des entreprises et nos avantages fiscaux pour que les entreprises créatrices fonctionnent bien, permettant aux entreprises anglaises de cinéma, de télévision et de production de vidéos d'êtres compétitives au niveau mondial. Mais nous ne tolérerons pas d'abus du système par des gens essayant de ne pas remplir leurs obligations fiscales", ont-il fait savoir.

D'ores et déjà, des voix, notamment de la classe politique, s'élèvent pour demander à Gary Barlow de rendre sa médaille d'Officier de l'ordre de l'Empire britannique (OBE), reçue des mains d'Elizabeth II en 2012. Le chanteur a tout de même été soutenu par l'actuel Premier ministre David Cameron, qui a déclaré que l'artiste avait beaucoup fait pour le pays, notamment en participant à des levées de fonds pour les enfants. En revanche, il a condamné la fraude fiscale. Le soutien de David Cameron, qui suscite des critiques, n'est guère étonnant puisque Gary Barlow s'était engagé en sa faveur en appelant à voter pour le Parti conservateur lors des dernières élections.

Gary Barlow, ce riche propriétaire...

La presse anglaise a également fait l'inventaire du patrimoine immobilier de Gary Barlow. Le chanteur de 43 ans, revenu dans les bacs avec l'album solo Since I Saw You Last, a investi des millions de livres au fil des années dans des maisons de luxe dont il s'est séparé en faisant à chaque fois de beaux profits. Il a ainsi possédé un manoir (acheté en 1995 pour 1 million de livres soit 1,2 million d'euros) dans le Cheshire jusqu'en 2005 avant de le revendre pour 4,7 millions de livres (5,7 millions d'euros) ainsi qu'une maison à Kensington, vendue en 2010 pour 6,85 millions de livres (8,4 millions d'euros). Désormais, il réside avec sa femme Dawn et leurs enfants – Daniel (13 ans), Emily (11 ans) et Daisy (4 ans) – dans une somptueuse demeure, localisée à West London, achetée 12 millions de livres (14 millions d'euros) et aujourd'hui estimée à 18 millions de livres (22 millions d'euros) par de potentiels acheteurs russes et chinois. Enfin, Gary Barlow possède aussi une maison à Cotswolds, achetée 2,3 millions de livres (2,8 millions d'euros) et aujourd'hui estimée à 4 millions de livres (4,9 millions d'euros).

En pleine embrouille avec le Fisc, Gary Barlow a récemment été la victime d'un tweet odieux à la suite d'un piratage de son compte Twitter. En effet, un malotru s'est amusé à écrire la phrase suivante : "Ton bébé mort va brûler en enfer." Une référence atroce à son nourrisson, Poppy, mort-né en août 2012.

Thomas Montet

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