






De retour dans un film, Lire Lolita en Iran, qui parle de son pays, Golshifteh Farahani est sur tous les fronts. Les médias lui consacrent de longues interviews au regard de ses propos et réflexions détaillées sur le cinéma ou alors sur la situation du pays dont elle est en exil depuis quinze ans. Adoptée par la France, l'actrice de 41 ans se confie sans tabou et dans un entretien au Point, elle évoque même les rumeurs qui la disent liée amoureusement à une personnalité politique.
Confrontée à la question "comment avez-vous réagi aux rumeurs, venues de comptes iraniens, sur X, vous prêtant une relation politique", Golshifteh Farahani a réagi de but en blanc avec la douce fermeté qui la caractérise : "Les rumeurs, il faut les laisser passer. Justes ou pas justes, ce sont des rumeurs. C'est comme des vagues qui viennent et passent. J'ai vécu ça tellement de fois dans ma vie."
Des ragots qui ont toutefois été puissants et la liant à une personnalité importante. Ce à quoi la comédienne révélée au monde entier dans Mensonges d'Etat de Ridley Scott répond : "A la fin, qu'est-ce qui s'est passé ? Je crois que, de toute façon, ce pays est lié à l'amour. Et quelque part, c'était lié à l'amour. Je crois qu'il manquait peut-être une histoire d'amour et les gens l'ont créée..." D'ailleurs, elle dira plus loin son avis sur les politiciens : "Je ne peux pas imaginer un homme politique avec une femme vraiment heureuse."
Toujours est-il que Golshifteh Farahani était bien loin de la France au moment de ces rumeurs : "Bon, j'étais à Vancouver pendant sept mois, puis, là, j'étais en Amazonie trois mois, beaucoup de gens ont essayé de me contacter mais bon..."
Un intense voyage en Amazonie que l'ex-compagne de Louis Garrel a fait pour se remettre de ses sept mois à Vancouver pour la troisième saison d'Invasion. "Et je me suis dit : 'Ça y est, là je dois partir. Je veux partir.' Partir pour mourir, carrément. J'ai écrit mon testament, je me suis dit : "Ça y est, cette vie, j'en peux plus." Elle n'en pouvait plus des événements en Iran qui lui ont "sucé l'âme" et lui ont fait poser des questions existentielles : "Pourquoi je suis là, pourquoi je suis venue au monde ?" Plus apaisée aujourd'hui, elle veut passer du temps avec ses parents et songe à la maternité même si le temps presse. Elle ne veut s'entourer que d'amour pour supporter les violences du monde qui nous entoure.