Invitée sur Konbini, Noémie Lenoir a abordé avec beaucoup de maturité son combat contre une addiction souvent taboue : l'alcoolisme. Alors qu'elle était une mannequin connue dans le monde entier et amoureuse de Claude Makelele, la jolie métisse traversait une période des plus sombres moralement. Elle explique : "J'avais beau être élue la plus belle femme du monde à l'intérieur, pour moi, j'étais la plus horrible femme du monde".
Revenant sur sa lutte contre l'alcoolisme, l'ex de Stomy Bugsy confie : "L'alcool a vraiment appuyé cette sensation , j'ai commencé à boire à 19 ans et c'était festif, c'était juste des soirées entre potes. Le jour où je me suis rendu compte que c'était plus normal, c'est quand j'étais seule à la maison et que j'ouvrais mes bouteilles de rosé, et là je me suis dit : 'il y a peut-être un petit problème là' mais cette addiction c'est un cri, une colère, je l'avais depuis très longtemps déjà".
Ayant eu un papa alcoolique et une maman en dépression, elle explique s'être battue contre ses démons, l'alcool ayant servi d'anesthésiant à son passé. Après être elle-aussi tombée en dépression à 28 ans, elle a par la suite fait une tentative de suicide en 2010. Elle ajoute : "Je voulais pas en parler à mes amis parce que je voulais pas non plus qu'ils m'arrêtent donc qu'est-ce que je faisais eh bien je traînais avec des gens qui buvaient comme moi. Ce qui est tabou, c'est dire qu'on est alcoolique, c'est compliqué de comprendre quelqu'un qui n'arrive pas s'arrêter, on va lui dire 'vas-y c'est bon, un peu de volonté. Arrête quoi c'est pas si compliqué d'arrêter', on me disait toujours 'vas-y tiens bon tiens bon' mais tenir dans l'alcool c'est quoi ? Tenir c'est serrer les dents".
"L'alcoolisme n'a pas de visage c'est une maladie", révèle la maman de Kelyan (né de ses amours avec Claude Makélélé) et de Tosca (6 ans). Le jour de sa libération a été lorsqu'elle a rencontré son psy à 33 ans. "On a commencé à poser des mots, on a commencé à revisiter les silences, il m'a fait comprendre qu'il fallait que je cherche en moi cette force, j'ai compris que c'était que moi qui pouvait faire cette reconstruction". Elle conclut : "Je suis alcoolique et je le serai toute ma vie et ce n'est pas une honte, pas une fierté non plus mais c'est une maladie". Un discours très courageux et plein de résilience.
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